Les Népalais ont l’air assez en colère contre leur ministre des Finances, et plus largement contre leur gouvernement. Ils sont assez radicaux, là-bas. Les Français n’en sont pas encore là, mais entre les Gilets jaunes de décembre 2018 pas loin de l’Élysée et les Bloquons-tout de septembre 2025, il y a une certaine congruence.
Scènes surréalistes au Népal : la colère populaire a été si forte que les ministres ont dû être arrachés au sol par l’armée, héliportés pour sauver leur peau. pic.twitter.com/mJ4SG4LuJC
— Camille Moscow (@camille_moscow) September 10, 2025
Chez nous, personne ne se risquerait à traverser la Seine comme ça. Un milliard quatre cent millions pour que trois bobos fassent joujou dans l’eau, c’est cher payé, surtout quand on rouvre les égouts après la fête...
ALERTE INFO
Le ministre des Finances du Népal déshabillé et poursuivi dans une rivière par des manifestants en colère lors de manifestations meurtrières contre la corruption. pic.twitter.com/d3X1PRGJMm
— Tribune Populaire (@TribunePop23) September 9, 2025
Là-bas, les ministres ont droit à des chaises à porteurs, on dit des touk touk. Cependant, il faut avoir confiance dans les porteurs, sinon on bascule dans le sport à risque. Tout tient sur la relation entre le riche et le pauvre...
Le ministre des Finances du Népal a été traîné dans les rues par des manifestants en colère, alors que de violentes manifestations éclataient suite à une brève interdiction des réseaux sociaux. pic.twitter.com/ODbzcQlcbx
— Renard Jean-Michel (@Renardpaty) September 9, 2025
Ce sont les jeunes Népalais qui manifestent, et qui s’en prennent au pouvoir corrompu. Cela nous rappelle quelque chose. Le Népal, pour beaucoup de Français, c’est Tintin et le yéti (OK, c’est le Tibet mais ne chipotons pas). En réalité, le pays compte 30 millions d’habitants et sort d’une longue période de monarchie. La démocratie, après ça, n’est pas facile à installer, surtout pour les gouvernants. Ils sont tentés par le fait du prince. Ça nous rappelle quelque chose...
La goutte d’eau, c’est le blocage des réseaux sociaux par le gouvernement. Cela devrait sonner à l’oreille de nos dirigeants, qu’ils soient à Paris ou à Bruxelles. Leyen et Macron, qui veulent contrôler les communications horizontales, auront sur le dos la génération Z, qui vit et respire au rythme des réseaux.
On écoute NDA, qui résume bien le blocage européiste :

On l’a compris, au Népal comme en France, ce sont les oligarchies qui bloquent le pays, en réalité. Les blocages des Français sur les ronds-points, à côté, c’est de la mousse. Mais en tant que pays historiquement insurrectionnel, on sait que ça peut changer, et passer au niveau 2.
Moralité : faut pas bloquer un pays entier pour le confort d’une poignée.
« J’étais là pour une manifestation pacifique,
mais le gouvernement a utilisé la force »
En un demi-siècle, le Népal a bien changé, et Katmandou aussi