Naples dans la décennie qui précède l’arrivée de Maradona c’est quand même une fois 2ème, 2 fois 3ème, une fois 4ème, et 1 victoire en coupe d’Italie. C’était une sorte de Lyon avant l’arrivée d’ANDERSON, c’était pas non plus le club tout pourri de dernière partie de tableau.
de plus, c’est deux championnats (pas 3) et une coupe de l’uefa
pas mal du tout, mais pour rappel, les stats de Maradona à Naples :
1984-1985 : 8ème... pas de révolution dès son arrivée (14 buts)
1985-1986 : 3ème (11 buts)
1986-1987 : CHAMPION (10 buts)
1987-1988 : 2ème (15 buts)
1988-1989 : 2ème (12 buts) et vainqueur de l’UEFA
1989-1990 : CHAMPION (16 buts)
1990-1991 : 7ème (8 buts)
La saison suivante, sans Maradona, ils finiront... 4ème. Puis stagneront dans le ventre mou jusqu’à la relégation en 2000
Bref, c’est pas des stats d’extraterrestres non plus (même si ça marquait pas bcp en serie A à l’époque, faut se rappeler qu’à la même période Platini c’est plus de 20 buts/saison entre 83 et 85). Et oui, les stats ne disent pas tout, mais il y avait quand même une ossature pour permettre à ce club d’être crédible.
Si Maradona a été le (gros) plus leur permettant de s’installer sur le podium et viser le titre chaque année, il l’a surtout été en tant que catalyseur de confiance. Naples a construit autour de lui et il s’est épanoui dans ce rôle (ce qu’il aurait eu plus de mal à faire dans un grand club conflictuel et bourré d’egos peut-être ?), mais sa période de "règne" européen a été relativement courte, à peine plus longue que celle d’un ronaldinho par ex.
Sûr qu’il a transformé quelque chose, comme d’autres grands joueurs l’ont fait dans un club de moindre envergure (c’est ce qui s’est passé avec Anderson à Lyon, équipe moyenne qui a continué à recruter petit pendant plusieurs années mais a finalement réussi à devenir champion pour la 1ère fois de son histoire avec un effectif moyen.. mais certes, Lyon n’avait pas la Juve ou le grand Milan sur son chemin)
cette icône rock (sorte de CHE GUEVARA du foot) est surtout admirée par les mélenchonistes. Je préfère Pelé qui n’a pas prétendu être autre chose qu’un footballeur puis un homme d’affaires gérant son image. Maradona est juste un type qui voulait s’amuser et qui admirait les figures contestataires de l’Amérique latine, mais sa figure est devenu un peu fourre-tout, il y a même une église "maradonienne", c’est quand même un peu loufoque... pas mon style