Les Bleus ont donné à cette finale une dimension épique. Messi a mérité sa sortie royale, lui qui avait toujours échoué en Coupe du monde. Mbappé a marqué le tournoi de son empreinte princière, on peut dire qu’il y a eu passation de sceptre.
C’est la force de résistance des Français qui a hissé Messi sur le toit du monde. On a perdu au bout de la nuit, on est morts, mais on va revivre. la France a montré qu’elle avait du cœur, qu’elle n’était jamais battue. Politiquement, c’est bon signe.
Les Argentins méritent leur revanche sur 2018, et la France possède un joueur extraterrestre avec Mbappé, qui a réalisé un triplé en finale, dont un doublé en deux minutes. Il est le digne successeur de Messi.
La lose dans le vestiaire
Une finale épique ternie par un banquier en costard – un streaker – qui a recherché la notoriété devant des milliards de Terriens au pire des moments, celui où il faut laisser les vaincus boire leur défaite jusqu’à la lie, un moment très dur, pour ceux qui ont connu la défaite, où l’on descend tout au fond de soi. Perdre comme ça, c’est avaler un verre d’acide pur, c’est se faire traverser par la souffrance, mais ça apprend à accepter la loi du sort.
Fiers de vous. pic.twitter.com/9RMjIGMKGU
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 18, 2022
Pendant qu’on est dans la lose, on va citer Jakubowicz, une fois n’est pas coutume : quand je gagne, je savoure, quand je perds, j’apprends. La vraie phrase est « soit je gagne, soit j’apprends ».
Savoir gagner est facile, savoir perdre demande des qualités supérieures. Perdre comme les Français, pas comme les Marocains qui ont déposé un recours contre les Français, et qui ont invectivé l’arbitre après leur demi-finale perdue, alors que leur parcours est sans égal pour une équipe qui s’est fait une place dans le dernier carré, celui des grands.
Ils ont renversé le signe indien des sélections africaines qui butaient contre un plafond de verre en quart-de-finale. On les retrouvera, mais il faudra bosser un peu les valeurs, et mettre moins de coups, même aux Français.