Les autorités chinoises viennent d’adopter un projet de loi visant à placer les ONG étrangères sous le contrôle des services de sécurité. La Maison-Blanche a protesté contre le nouveau tour de vis du président Xi Jinping.
C’est une nouvelle étape du « grand renfermement » de l’Empire du Milieu orchestré par le président Xi Jinping. Les organisations non gouvernementales étrangères travaillant en Chine dans l’humanitaire, l’environnement, la recherche académique ou bien les chambres de commerce, seront placées sous le contrôle direct de la police, selon une nouvelle loi adoptée par la chambre d’enregistrement du régime, jeudi. À partir de l’an prochain, ces ONG devront obtenir l’agrément des services de sécurité. Elles seront sous la menace d’une fermeture, si elles « portent atteinte aux intérêts nationaux », ou « menacent les intérêts de la société ». Des critères définis arbitrairement par le Parti.
La Maison-Blanche a fait part de sa « profonde inquiétude », appelant Pékin à respecter les « droits et libertés ». « Cette loi va entraver les contacts entre les peuples, les échanges universitaires et les activités commerciales, qui sont tous des éléments cruciaux de notre relation bilatérale », avait souligné Hans-Dietmar Schweisgut, l’ambassadeur de l’UE en Chine, dans une lettre qui lui valu un éditorial au vitriol du quotidien nationaliste Global Times.
Les milliers d’ONG étrangères devront communiquer leur programme annuel de travail et leurs informations financières. Elles ne pourront recruter de « membres » chinois, sauf autorisation spéciale. La collecte de fonds leur sera également interdite. Cette loi vise à « bâillonner » la société civile, selon Amnesty International.