Le président français François Hollande a assuré vendredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de toute sa fermeté à l’égard de l’Iran, concernant notamment le programme nucléaire de ce pays, a annoncé la présidence.
Au cours d’un entretien téléphonique avec M. Netanyahu, le président français a souligné que la France attendait que la ligne modérée du nouveau président iranien Hassan Rohani se traduise dans les actes, a-t-on ajouté de même source.
Une source diplomatique israélienne a précisé que l’entretien avait porté sur la prochaine réunion du 5+1 à Genève entre l’Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni) plus l’Allemagne sur le programme nucléaire de Téhéran.
Le quotidien israélien Haaretz a rapporté que des délégations de diplomates britanniques et français, comprenant les principaux négociateurs de chacun des deux pays sur le nucléaire iranien, s’étaient rendus mercredi en Israël pour y informer leurs interlocuteurs de leurs attentes à la veille des discussions de Genève.
Ils ont indiqué que le groupe 5+1 était disposé à un allègement des sanctions en échanges de concessions de l’Iran, contrairement à ce qu’exige Israël, hostile à la levée de la moindre sanction avant le démantèlement total du programme nucléaire de Téhéran.
Jeudi, dans une interview à la chaîne de télévision France 24, M. Netanyahu avait exhorté la France à rester vigilante face à l’Iran, deux semaines après la poignée de mains historique le 24 septembre entre M. Hollande et le président iranien Hassan Rohani, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York.
"La France a été très ferme sur la Syrie, comme elle a été ferme sur le Mali. Maintenant, elle devrait être ferme avec l’Iran aussi, avec ou sans les sourires de Rohani", a également déclaré le Premier ministre israélien.
"Vous ne démantelez pas vingt pour cent, vous démantelez cent pour cent. Ce n’est pas seulement ma position. Ce sont les résolutions du Conseil de sécurité", a M. Netanyahu, alors que M. Rohani, dont l’objectif est d’obtenir la levée des sanctions qui asphyxient l’économie iranienne, a adopté une ligne modérée à l’égard des Occidentaux dans le dossier nucléaire.
M. Hollande a annoncé le 12 septembre, après avoir reçu le président palestinien Mahmoud Abbas à Paris, qu’il se rendrait, pour la première fois depuis son élection en mai 2012, en Israël et dans les Territoires palestiniens les 18 et 19 novembre.