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C’est une première en France. La Ville de Paris s’apprête à verser des aides aux agriculteurs qui exploitent des terres situées dans ses zones de captage d’eau et font un effort en matière d’environnement, par exemple en utilisant moins de pesticides. Objectif : améliorer la qualité de l’eau du robinet qui, dans la capitale, provient pour moitié de sources souterraines. Le projet a été validé le 13 janvier par la Commission européenne.
[…] L’adjointe écologiste qui préside la régie municipale Eau de Paris est très fière du lancement de ce dispositif, qui tombe politiquement à point, à un mois des élections municipales. […]
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Concrètement, le système prévoit de conclure avec les agriculteurs des contrats de six à sept ans, « une durée suffisamment longue pour installer des changements durables ». Ils pourront recevoir des fonds s’ils s’engagent à passer au bio, à limiter l’usage des engrais et des pesticides, ou encore à développer les prairies, considérées comme un meilleur filtre pour l’eau que les champs de blé, de maïs, etc. Un cultivateur de blé qui se convertit au bio pourra par exemple obtenir 450 euros par an et par hectare les cinq premières années, 220 euros les deux années suivantes. Les agriculteurs ne toucheront toutefois toute la rémunération prévue que si un objectif chiffré de concentration en nitrates dans l’eau souterraine est atteint.
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Au total, le budget est estimé à 47 millions d’euros sur une dizaine d’années, 37 millions provenant de l’agence de l’eau Seine-Normandie et 10 millions de la Ville de Paris. C’est néanmoins la Mairie de Paris qui servira de guichet unique pour les agriculteurs intéressés. « Cela n’augmentera pas les tarifs de l’eau, qui vont rester stables », promet Célia Blauel.
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