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Paris Plages : les magouilles du clan Delanoë épinglées par la Cour des comptes

La Cour des comptes égratigne la gestion de l’événement estival. Dans un rapport confidentiel, les magistrats relèvent plusieurs irrégularités.

[...] « Les évaluations financières diffusées à la presse et au conseil de Paris ne correspondent (...) ni aux dépenses réalisées par les directions pour l’organisation de l’opération, ni au montant des partenariats obtenus », relève la Cour des comptes dans son rapport. Pour faire simple, les équipes d’Anne Hidalgo minorent les dépenses engagées pour Paris Plages auprès des élus de Paris, et des journalistes. Elles sont en réalité « deux à trois fois supérieures aux données communiquées par la Ville », expliquent les auteurs. Ainsi en 2013, Paris Plages n’aurait pas coûté 1,5 million, mais la bagatelle de 4,8 millions d’euros.

 

Un tour de passe-passe

Que les Parisiens se rassurent, la municipalité peut compter sur des sponsors pour l’aider à financer Paris Plages. Reste que tous les accords ne sont pas signés en temps et en heure. Le rapport pointe qu’en 2014, « six partenariats ont été autorisés par une délibération du conseil, un ou deux mois après la fin de l’opération ». [...]

Plus surprenant, il est de coutume que certains sponsors se substituent à la ville en prenant à leur charge des dépenses d’organisation. En 2010, la Cofitem-Confimur – une société spécialisée dans l’acquisition et la location de bureaux aujourd’hui rebaptisée Foncière de Paris – s’est ainsi engagée à assumer 50 000 euros HT de dépenses. Les factures ont été directement envoyées à la Cofitem, mais libellées à l’attention d’un agent de la ville de Paris, qui valide ensuite les documents, avant que la société tiers ne procède aux paiements. Un tour de passe-passe qui « contrevient au principe d’universalité budgétaire », assure la Cour des comptes. En clair, la mairie de Paris se sert de ses partenaires pour minimiser ses dépenses en ne les faisant pas apparaître à son budget.

 

Des marchés publics échus

Autre anomalie relevée par les sages, certaines factures sont établies plus de trois mois après la fin de Paris Plages. Impossible alors pour les services de la ville de vérifier la réalité des prestations effectuées. Ce n’est pas tout. Les magistrats s’inquiètent également de plusieurs dépassements du montant de marchés publics dans le cadre de Paris Plages. Pour les « cacher », la mairie aurait une nouvelle fois fait appel à un partenaire pour combler la différence, affirme en substance le rapport.

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