L’émirat du Qatar devrait transférer 21 millions d’euros par mois pour payer les salaires des fonctionnaires de Gaza.
Les fonctionnaires palestiniens résidant dans la Bande de Gaza ne sont plus payés par l’Autorité palestinienne depuis plus de six mois, suite à la rupture des relations entre le président Mahmoud Abbas et le Hamas. De facto, alors qu’ils sont reconnus comme un État unique par divers membres de l’ONU, les territoires palestiniens sont divisés en deux entités politiques distinctes.
Créé avec l’aide d’Israël, le Hamas a été proclamé durant le « printemps arabe » « branche palestinienne des Frères musulmans » ; titre auquel il a renoncé par la suite.
Bien que l’émirat du Qatar soit théoriquement un État étranger, il est – avec la Turquie – l’un des deux protecteurs de la confrérie des Frères musulmans. Il considère donc exercer le Pouvoir à Gaza par l’entremise du Hamas.
Un premier versement en liquide de 15 millions est arrivé le 8 novembre 2018 sur place. Il a été donné au Hamas et non pas à l’Autorité palestinienne, bien qu’elle soit la seule autorité légitime.
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Netanyahou se justifie après avoir autorisé l’entrée d’argent qatari
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a justifié ce samedi soir sa décision d’autoriser le Qatar à acheminer 15 millions de dollars afin de payer les salaires des fonctionnaires dans la bande de Gaza, en arguant que cela contribuerait à ramener le calme.
Le chef du gouvernement israélien ne s’était pas encore exprimé sur ce sujet depuis qu’Israël a autorisé le transfert des fonds qataris dans l’enclave contrôlée par le Hamas, mouvement islamiste qu’Israël, les États-Unis et l’Union européenne considèrent comme « terroriste ».
« Je fais ce que je peux, en coordination avec les services de sécurité, pour que le calme revienne dans les localités du sud (d’Israël), mais aussi pour éviter une crise humanitaire », a justifié le Premier ministre, peu avant de s’envoler pour Paris où il assistait ce dimanche aux cérémonies du centenaire de la fin de la Première guerre mondiale.
Benjamin Netanyahou a précisé que les services de sécurité israéliens soutenaient cette décision et que la majorité des ministres membres du cabinet de sécurité israélien l’avaient aussi approuvée.
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Timides bouffées d’oxygène pour la bande de Gaza éprouvée par les guerres, les blocus israélien et égyptien, la pauvreté et les pénuries, ces gestes d’apaisement s’inscrivent dans les efforts de médiation des Nations unies et de l’Égypte afin de négocier une trêve durable entre Israël et le Hamas, après des mois de manifestations le long de la frontière commune.
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Six morts, dont deux responsables du Hamas, dans une opération israélienne à Gaza
D’après les autorités gazaouies, l’armée israélienne a tué six Palestiniens, dont deux responsables du Hamas, dans l’enclave palestinienne. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a décidé d’interrompre sa visite à Paris.
Les autorités de Gaza, citées par l’agence Reuters, ont fait savoir dans la soirée du 11 novembre, que les forces de sécurité israéliennes avaient tué six Palestiniens, dont deux responsables de la branche armée du mouvement islamiste Hamas, lors d’une opération dans l’enclave palestinienne. Un porte-parole du Hamas a dénoncé une « lâche attaque israélienne ».
Des sources de sécurité palestiniennes ont affirmé que les heurts s’étaient produits à l’est de Khan Younès, dans le sud de l’enclave, sans donner plus de détails.
Les sirènes retentissent dans le sud d’Israël, Netanyahou interrompt sa visite à Paris
Le porte-parole de l’armée israélienne, Jonathan Conricus, a déclaré que les forces israéliennes avaient mené « une opération à Gaza, où a ensuite eu lieu un échange de tirs », et que tous les soldats israéliens impliqués dans l’opération étaient par la suite retournés en Israël.
Le compte Twitter de l’armée israélienne a en outre fait savoir que, « contrairement à ce qui avait été rapporté, aucun soldat [israélien] n’avait été enlevé lors de l’opération qui a eu lieu à Gaza ».
Après les heurts, des sirènes ont retenti dans le sud d’Israël, mettant en garde contre de possibles tirs de roquettes depuis la bande de Gaza.
En conséquence, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a interrompu sa visite à Paris dans le cadre des commémorations du centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918 et du forum de Paris sur la paix. « Au regard des incidents dans le sud, le Premier ministre a décidé d’interrompre sa visite à Paris et de revenir ce soir en Israël », ont ainsi annoncé ses services dans un communiqué.
(Source : francais.rt.com)