Devant le Parlement israélien, Avigdor Lieberman, le ministre israélien de la Défense a expliqué qu’Israël, ayant épuisé toutes les autres options, n’avait plus d’autre choix que la guerre contre le Hamas.
S’adressant à la Commission des affaires étrangères et de la défense de la Knesset le 22 octobre, le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman a affirmé qu’Israël n’avait d’autre choix que de déclencher une action militaire contre les militants du Hamas. « Je ne crois pas à la conclusion d’un accord avec le Hamas », a-t-il déclaré, ajoutant : « Cela n’a pas fonctionné, ne fonctionne pas et ne fonctionnera pas à l’avenir. »
Ces propos aux sonorités belliqueuses ont été prononcés alors que l’armée israélienne a renforcé ses forces blindées le long de la frontière avec la bande de Gaza. Un photographe de l’agence Reuters a dénombré une soixantaine de chars et de véhicules blindés de transport de troupes dans une zone proche de la frontière, qualifiant ce déploiement de « plus important » qu’il ait vu depuis la guerre de 2014 entre Israël et le Hamas qui a fait des milliers de morts des deux côtés dont 1 394 civils palestiniens, parmi lesquels ont péri 526 enfants.
Comme s’il annonçait une nouvelle offensive, Avigdor Lieberman a précisé : « Les guerres ne sont conduites que lorsqu’il n’y a pas d’autre choix et maintenant, il n’y en a plus », Tel Aviv ayant selon lui « épuisé toutes les autres options ».
Le ministre a imputé la responsabilité de l’escalade actuelle au Hamas, au pouvoir à Gaza. Il a affirmé qu’il n’y avait pas de soulèvement populaire à Gaza et que les Palestiniens qui participent aux manifestations de grande envergure, baptisées « Marche du retour », organisées chaque vendredi depuis le 30 mars, étaient à la solde du Hamas. « Quinze mille personnes ne viennent pas à pied à la frontière à leur guise. Ils viennent en bus et sont payés », a-t-il assuré.
Plus de 200 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne lors de ces manifestations, dont des journalistes et du personnel soignant, et des milliers de personnes ont été blessées, depuis le début des manifestations. Israël bombarde en outre régulièrement le territoire de Gaza, affirmant cibler des infrastructures du Hamas, et faisant des victimes civiles, comme ce fut le cas le 9 août où une femme et son bébé de 18 mois ont été tuées alors qu’elles se trouvaient dans leur chambre à coucher. Le blocus et les différentes sanctions contre la bande de Gaza rendent la vie quotidienne des Palestiniens extrêmement difficile. L’annonce d’une nouvelle guerre ne contribuera certainement pas à améliorer ces conditions.