Le Vatican a pris, jeudi 29 mars [2018], ses distances avec des propos attribués au pape François, selon lesquels l’enfer n’existerait pas. « L’enfer n’existe pas, ce qui existe c’est la disparition des âmes pécheresses », déclare le pape dans un entretien avec Eugenio Scalfari, le fondateur du journal italien La Repubblica, paru jeudi.
Le Vatican a très vite réagi, qualifiant de « reconstruction » cette interview, qui n’est pas la première entre le vieux journaliste athée, qui aura 94 ans le 6 avril, et le pape argentin.
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Toujours cité par La Repubblica, Jorge Bergoglio explique que les âmes pécheresses ne sont pas punies.
« Celles qui se repentent obtiennent le pardon de Dieu et prennent leur place parmi celles qui le contemplent, mais celles qui ne se repentent pas, et qui donc ne peuvent pas être pardonnées, disparaissent », explique le pape François.
Le catéchisme officiel de l’Église catholique évoque pourtant bien « l’existence de l’enfer et son éternité », selon sa retranscription sur le site internet du Vatican.
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Que pense le pape François du diable ?
On est loin de la représentation que l’on voit généralement dans l’iconographie ou au cinéma : un homme à l’air méchant et des cornes sur la tête. Le diable dont parle souvent le pape François dans ses homélies et ses catéchèses, se manifeste de manière très différente. C’est un germe présent dans la société qui sème la zizanie et tente de diviser les hommes. Un être qui tente continuellement de les faire tomber dans la tentation.
Dans un ouvrage intitulé Il diavolo c’è (en français « le diable existe »), l’écrivain italien Diego Manetti rassemble toutes les interventions où le Saint-Père met en garde contre les dangers de Satan et dit ce qu’il pense de lui. Tentations, mondanité, hypocrisie… Trois des neuf manières utilisées par Satan pour agir contre les hommes.
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2) Voleur d’espérance
« Notre joie n’est pas une joie qui naît du fait de posséder de nombreuses choses, mais elle naît du fait d’avoir rencontré une Personne : Jésus, qui est parmi nous ; elle naît du fait de savoir qu’avec lui nous ne sommes jamais seuls, même dans les moments difficiles, même quand le chemin de la vie se heurte à des problèmes et à des obstacles qui semblent insurmontables, et il y en a tant ! Et à moment-là vient l’ennemi, vient le diable, si souvent déguisé en ange, et insidieusement nous dit sa parole. Ne l’écoutez pas ! Suivons Jésus ! » (Pape François, Homélie du dimanche des Rameaux, 24 mars 2013)
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4) Satan est habile
« Le devoir du peuple de Dieu est de conserver l’homme en soi-même : l’homme Jésus. Le conserver, parce que c’est l’homme qui donne vie à tous les hommes, à toute l’humanité ». Et, pour leur part, « les anges luttent pour faire vaincre l’homme ». Ainsi, « l’homme, le Fils de Dieu, Jésus et l’homme, l’humanité, nous tous, luttons contre toutes ces choses que Satan fait pour le détruire. Tant de projets, à l’exception de ses propres péchés, mais tant, tant de projets de déshumanisation de l’homme sont menés par le démon, tout simplement parce qu’il déteste l’homme. Satan est habile : la première page de la Genèse le dit. Il est habile, présente les choses comme si c’étaient de bonnes choses. Mais son intention est de tout détruire. » (Pape François, Méditation matinale du 29 septembre 2014)
5) Un dangereux séducteur
« Satan est un séducteur, quelqu’un qui pose des pièges et un séducteur. Il séduit en jouant de charme, un charme démoniaque qui vous porte à croire à tout. Avec ce charme, il sait vendre et il vend bien, mais à la fin paye mal ! »
« Le vieux serpent, le démon, a trois méthodes : d’abord, obtenir des choses, dans ce cas le pain, les richesses qui vous conduisent lentement à la corruption et je ne vous raconte pas d’histoire, de la corruption il y en a partout ! Beaucoup de gens vendent leur âme pour deux sous, vendent leur bonheur, vendent leur vie, vendent tout. Ça c’est le premier niveau : l’argent, les richesses. » (Pape François, Homélie de la messe pour le Corps de la gendarmerie vaticane, 3 octobre 2015)