C’est la blague gauchienne du jour. Les teufeurs sous DJ et drogue de synthèse qui pataugent dans la gadoue pendant des heures se soulèvent. Contre quoi ? Contre le coût de la vie, la guerre à Gaza ? Non, contre le Rassemblement national, qui menace de gagner les législatives. Et le RN, comme chacun sait, quand il aura le pouvoir, interdira toutes les drogues et toutes les musiques électroniques, puis les teufeurs seront tous torturés et fusillés.
En vérité, le RN se fout des pataugeurs en électro-transe. Ces andouilles déstructurées sont le cadet de ses soucis. Il pense plutôt circo, majorité relative et deal avec l’Élysée. Car le Château, qui se pose en arbitre de la guerre civile droite/gauche, ou plutôt ED contre EG, sera le gardien des « valeurs de la République » (on ne rit pas) prises en étau entre les deux vilains populismes. C’est son seul chemin, au Macron, le recours contre les deux extrêmes.
Si le RN gagne, alors il fera un deal avec Marine. Pour cela, il envoie déjà des messages même pas codés comme l’utilisation du concept d’immigrationnisme. En revanche, si Soupe populaire l’emporte, ce sera un deal à gauche contre l’ED. Macron aura une nouvelle majorité dans les deux cas, branlante, mais tenable jusqu’à 2027, la guerre contre la Russie étant prévue pour 2025, juste après les JO et les attentats de la rentrée.
Non, ne nous prenez pas pour des devins, on a l’agenda sous les yeux : il a été oublié par un des conseillers de l’Élysée dans un Uber, avec des photos d’enfants nus.
Le Front électro s’arroge le droit de représenter toutes les musiques et la Nuit, comme si les deux appartenaient à la gauche. Manque plus que les Arts et le Soleil... Pourtant, on connaît plein d’artistes de droite – les bons, souvent, arc-boutés sur la méritocratie –, on pense aux Stones ou, plus près de chez nous, à Luchini. Sans oublier ceux qui font semblant d’être de gauche pour enfumer Télérama, n’est-ce pas, Jean-Marie ?
C’est le moment de placer une citation du bouquin de Françoise, fraîchement partie dans les astres :
« Les gens de gauche semblent habités par l’intime conviction non seulement de détenir la vérité, mais d’être altruistes et progressistes, ce qui les incite à considérer les gens de droite comme des arriérés mentaux égoïstes, réactionnaires et fascisants sur les bords, au point que ces derniers, surtout quand ils sont des artistes connus, préfèrent garder pour eux leur inclination politique. »
Ça tombe pile, quand on lit la profession de foi des électroniqués, qui généralement ne touchent pas une bille en maths ou en physique :
« Les musiques électroniques et les valeurs de liberté, d’inclusion, de partage, et de solidarité qu’elle véhicule vont à l’encontre des idées de l’extrême droite […].
Notre communauté culturelle, plurielle et inclusive, doit absolument se mobiliser pour garantir l’avenir des espaces de libertés que nous avons construits ensemble. »
Si le RN rafle 289 sièges ou plus le 7 juillet, on obligera les teufeurs à patauger dans la boue pendant toute une nuit sur du Sardou, par exemple le Connemara ou Le Rire du sergent. Et sans drogue, s’il vous plaît, à la naturelle, ce qui sera encore plus dur pour eux. Mais comment danser sans dope, demanderont ces pantins inhibés ?
Le Front Électronique alerte également sur les conséquences sur le secteur de la culture, dans le cas où le RN parvenait à l’emporter : remise en cause de la liberté d’expression, censure de contenus artistiques, mise en danger du régime de l’intermittence, baisse des subventions et des budgets, et une fête moins libre.
Les gauchiens de la culture boueuse ont du mouron à se faire : quand le FN a enlevé des villes dans les années 90, les maires ont coupé les vivres à un tas d’assoces pseudo culturelles qui parasitaient les budgets communaux. Si le RN passait à Paris, des centaines de métastases parasitaires sans production très claire, sinon bidon, seraient éradiquées. Mais les fachos n’ont jamais dépassé 10 % à Paname. Cette ville ne doit pas tomber dans les mains griffues des néonazistes !