L’émission méchante est déjà en ligne sur le site de France TV :
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"DSK, enquête sur un homme d'influence"#CashInvestigation révèle comment cet homme politique aux grandes ambitions agit désormais dans l'ombre des grandes entreprises et de chefs d'État peu recommandables @ICIJorg #PandoraPapers
En avant-première
https://t.co/q3VfUrtO8K pic.twitter.com/GWgNG7IY6A— CASH INVESTIGATION (@cashinvestigati) October 4, 2021
DSK, incriminé dans cette enquête, a répondu :
Alors que des extraits du nouveau numéro de Cash Investigation ont été dévoilés, Dominique Strauss-Kahn s’est emparé de son compte Twitter afin de livrer sa vérité : « Quand la méchanceté devient mensonge. Vos équipes de professionnels auraient pu vérifier que je suis résident fiscal marocain depuis 2013 et que j’y paye mes impôts à hauteur de 23,8 % de mes bénéfices, soit 812 000 euros pour les années 2018, 2019 et 2020 » a-t-il martelé. Ce lundi 4 octobre, les équipes de C à vous ont profité de la présence d’Élise Lucet pour diffuser un autre extrait de Cash Investigation. On peut y voir la journaliste en train de tenter désespérément de joindre Dominique Strauss-Kahn par téléphone. Mais rien n’y fait, et pour cause...
#cashinvestigation
Quand la méchanceté devient mensonge. Vos équipes de professionnels auraient pu vérifier que je suis résident fiscal marocain depuis 2013 et que j'y paye mes impôts à hauteur de 23,8 % de mes bénéfices, soit 812.000 euros pour les années 2018, 2019 et 2020.— DSK (@dstrausskahn) October 4, 2021
Pour Cash Investigation, la journaliste Linda Bendali s’est plongée pendant des mois dans les Pandora papers, ces millions de documents confidentiels obtenus par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et a mis au jour des informations inédites sur Dominique Strauss-Kahn.
Une oasis fiscale au cœur de la capitale économique du Maroc
L’histoire de DSK, l’homme d’affaires, commence un an après l’affaire du Sofitel. Alors qu’il est toujours résident français, en mai 2013, l’ex-député crée au Maroc la société de conseil Parnasse International. Il en est le seul actionnaire et n’a aucun salarié. Pourtant, cette société fait des millions d’euros de bénéfices : 7,8 millions en 2014, 3,8 millions en 2016 et plus de 5 millions d’euros l’année suivante. Sur ces montants, Dominique Strauss-Kahn n’a payé aucun impôt car il a immatriculé son entreprise dans le nouveau quartier d’affaires de Casablanca, la Casablanca Finance City (CFC), une zone franche très attractive pour les entreprises étrangères.
Quand DSK s’installe dans cette oasis fiscale au cœur de la capitale économique du Maroc, les entreprises qui y sont enregistrées ne paient aucun impôt sur les bénéfices pendant cinq ans. Ce n’est qu’à partir de la sixième année qu’elles doivent s’acquitter d’un impôt de… 8,75 %, contre 30 % dans le reste du Maroc et 33,13 % en France au même moment. Cash Investigation a demandé à l’économiste spécialiste de la fiscalité Ano Kuhanathan de calculer l’économie d’impôt que DSK a réalisée en délocalisant son activité de Paris à la CFC :
« Sur cinq années fiscales complètes, on arrive à environ 6,163 millions d’euros d’impôts sur les sociétés, que son entreprise aurait dû payer si elle avait été domiciliée en France. »
D’une oasis fiscale à l’autre
DSK aurait également participé à l’élaboration du cadre juridique de la Casablanca Finance City. Selon un document jamais révélé, il aurait été rémunéré 2,4 millions d’euros pour cette mission entre 2012 et 2013. Cette oasis fiscale qu’il a contribué à édifier n’a pas plu à l’Union européenne, et le Maroc a été placé sur la liste grise des paradis fiscaux pendant quatre ans. Et quand se terminent les cinq ans d’exonération fiscale de la CFC en 2018, Dominique Strauss-Kahn ouvre une autre société dans une juridiction encore plus opaque aux Émirats arabes unis. Cet État, qui abriterait des milliers d’exilés fiscaux, est classé au dixième rang des principaux paradis fiscaux du monde par l’ONG Tax Justice Network.
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