Après une semaine de violentes manifestations antifrançaises, au Pakistan, à l’instigation d’un parti islamiste radical, le Tehrik-e-Labbaik Pakistan (TLP), et l’arrestation lundi à Lahore de son chef, Saad Rizvi, pour avoir appelé à une marche destinée à réclamer l’expulsion de l’ambassadeur français, le Premier ministre du pays, Imran Khan, est sorti de son silence, samedi 17 avril, sur Twitter.
Le TLP a été à l’origine de plusieurs rassemblements contre les intérêts français depuis l’automne dernier, lorsque le président Emmanuel Macron a défendu le droit à la caricature au nom de la liberté d’expression, au cours de l’hommage rendu à Samuel Paty, tué le 16 octobre après avoir montré des dessins satiriques à sa classe, dans la foulée de la republication de représentations du prophète Mahomet par l’hebdomadaire Charlie Hebdo.
Pour Imran Khan, insulter le prophète blesse les musulmans du monde entier. « Nous, Musulmans, avons le plus grand amour et respect pour notre Prophète », a-t-il tweeté. « Nous ne pouvons pas tolérer ce genre de manque de respect et d’abus. » « J’appelle (…) les gouvernements occidentaux qui ont interdit tout commentaire négatif sur l’Holocauste à utiliser les mêmes règles pour punir ceux qui diffusent délibérément leurs messages haineux contre les musulmans en insultant notre Prophète », a poursuivi M. Khan.
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Nier la Shoah est illégal dans plusieurs pays d’Europe – dont l’Allemagne et la France – et peut être puni par une peine de prison.