PSA Peugeot Citroën a commencé à se préparer à une éventuelle récession, en traquant toutes les économies possibles, y compris sur le front de l’emploi, a indiqué le président de son directoire, Philippe Varin, au Financial Times.
"Vous ne réduisez pas vos coûts si vous conservez vos effectifs inchangés", a expliqué M. Varin dans cet entretien mis en ligne lundi sur le site du quotidien britannique des affaires.
M. Varin n’a pas chiffré l’effort nécessaire en matière d’emplois mais il a précisé que le groupe pourrait se contenter de jouer sur son volant d’intérimaires, reconstitué depuis deux ans, et de faire jouer un accord qui permet au groupe de transférer des salariés d’une usine à l’autre.
Après la divulgation de documents internes par la CGT, M. Varin avait dû assurer avant l’été au président Nicolas Sarkozy que le groupe n’examinait pas de projet de fermeture d’usine en France.
Des sources syndicales avaient indiqué fin août que les sites PSA de Poissy et de Rennes-La Janais allaient connaître six et cinq jours de chômage partiel en octobre. En outre, un jour chômé était planifié en septembre et un autre en octobre à Mulhouse, avait-on indiqué à l’époque.
Le numéro deux européen avait chiffré à 366 millions d’euros l’impact négatif de la hausse des prix des matières premières sur ses finances au premier semestre, et a revu à la hausse l’addition attendue pour toute l’année, à 700 millions contre 500 millions prévu auparavant.