Le premier quart du XXIe siècle a été marqué par une vague sans précédent de revitalisation de toutes sortes d’organisations humanitaires. Cela est compréhensible, puisque la prétendue protection des minorités est devenue la principale façade de la réalité néolibérale postmoderne dominante. L’aide humanitaire, ou plutôt son apparence, est maintenant un fétiche à la mode que les consommateurs modernes, mobiles, multiculturels et cosmopolites affichent les uns aux autres.
Cependant, un être humain est social, hiérarchisé, souvent avide, égoïste et vain. Cela est particulièrement évident dans les sociétés qui rejettent toutes les valeurs conservatrices.
Vers le début des années 2010, à un moment donné, la scène abondait de personnes agissant par « bonne volonté », tout en ayant en même temps de grandes ambitions. Les fonds alloués par les idéologues du Nouvel Ordre mondial – financiers et sociétés transnationales – à « l’activité humanitaire » étaient épuisés. De plus, dans leurs « nobles accès passionnels », les activistes humanitaires ont commencé à commettre des crimes et leurs actions sont devenues de plus en plus répugnantes. Cela a créé un conflit d’intérêts avec les minorités qu’ils étaient censés protéger. Les buts de certaines organisations humanitaires furent « assaillis » par d’autres organisations humanitaires.
Dans le but de rester dans le courant dominant mais aussi dans la zone de confort au sein des structures de financement, les organisations humanitaires ont focalisé leur énergie des unes contre les autres, ce qui a fait remonter à la surface une série de scandales et de révélations.
Par exemple, il existe une entité remarquable appelée « Survival International » (SI), anciennement connu comme « Fonds des peuples primitifs » (Primitive People’s Fund). Les activités de l’organisation sont controversées non seulement en termes de buts et d’objectifs, mais également pour ses approches et ses méthodes. Comment, par exemple, peut-on concevoir qu’interdire le déplacement des personnes de petites villes et villages vers des grandes villes, est une mesure de protection contre la disparition de petites nations ? En fait, ils tentent de transformer de force les villages en réserves, voire en zoos humains. Apparemment, cela servirait à financer l’organisation elle-même. En phase avec la lutte pour la protection démographique, et dans ce cas des communautés aborigènes locales, Survival International a préparé une série de documents de haut-niveau, très médiatisés, sous le titre général les Victimes de WWF (World Wildlife Fund) (Une autre ONG). Ces documents contiennent de nombreuses parties intéressantes et controversées. Dans ce cas, le thème principal lui-même est assez stupéfiant. [1] Par exemple sur cette vidéo.
Les forêts pluviales sont l’un des objets clés qui relèvent de la protection par le WWF. Il y existe une biodiversité, de faune et de flore, qui, apparemment, est nécessaire au développement de l’humanité avancée, c’est-à-dire le « milliard doré ». [2] Tout le reste est considéré comme un obstacle.
L’Organisation des Nations unies soutient activement le WWF. La position officielle du commissaire de l’ONU chargé de cette question est de conserver autant que possible l’état actuel, afin de permettre l’auto-régénération de la biosphère.
Son noble désir rencontre un obstacle : les indigènes, qui vivent traditionnellement aux frontières de ces régions protégées – aires de conservation – et baignent dans les merveilles de la nature que fournit leur habitat. Entre-temps, les singes endommagent beaucoup plus la faune et la flore locales que l’agriculture de subsistance des indigènes. Néanmoins, les singes relèvent du concept de protection du WWF, alors que les humains n’en relèvent pas.
Le WWF a mis au point un programme de protection de ces forêts sacrées, tendrement intitulé « Des personnes saines, des écosystèmes sains : un manuel sur l’intégration de la santé et de la planification familiale dans les projets de conservation », qui propose des mesures intéressantes pour la conservation de ces ressources naturelles.
Par exemple, dans de rares cas, il est recommandé de tirer pour tuer des personnes incapables de lire les panneaux d’avertissement bien qu’ils aient vécu toute leur vie dans ces réserves. Une autre suggestion propose la possibilité de stériliser la population qui aurait atteint un certain âge.
De plus, en 2017, les premières éco-milices ont été formées dans le but d’empêcher les habitants du Congo d’entrer dans la ceinture forestière pour satisfaire leurs besoins en nourriture et en poissons dans les étendues d’eau, car il s’agit désormais d’une zone de conservation. Il s’agit du premier cas pleinement documenté dans lequel les droits de l’homme – selon la version du concept de l’ONU – sont négligés, traités comme secondaires par rapport au bien-être des plantes et des animaux.
On pourrait attribuer la situation actuelle à la croyance sincère des fonctionnaires du WWF que les populations locales, et non les grandes entreprises mondiales, causent des dommages irréparables à la nature dans la zone de conservation et qu’il est temps de réduire leurs droits au profit de la nature. Cependant, le WWF est également connu pour son cynisme et sa ruse politique. Par exemple, selon l’enquête « Le silence des pandas » sur les accords commerciaux conclus par WWF avec des multinationales, environ 3 000 hectares de terres des aires de conservation ont été transférés à Shell, Monsanto et Bayer, pour un usage spécifiquement industriel. Pour cela le WWF a reçu approximativement trois milliards de dollars « en donations bénévoles ».
Au passage, cette enquête a été publiée sous forme de livre. La totalité de l’édition a été épuisée et puis tranquillement interdite à la vente dans plusieurs pays de l’Union européenne, prétextant que l’investigation ne comprenait aucune preuve, rien que de la spéculation. Aucun procès pour diffamation n’a suivi.