et 
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Onfray, c’est le prof de philo qui a dit tout et son contraire sur le masque, le vaccin, et le covidisme : un jour provax, le lendemain pro-liberté. Il se peut que sa santé fragile (il a été victime d’AVC) ait influé sur son jugement. Aujourd’hui, alors qu’il se présente comme un philosophe nietzschéen, un penseur dionysiaque, donc un peu révolutionnaire, voilà qu’il défend la police qui tabasse les manifestants, au motif que la police serait un corps obéissant, c’est-à-dire composé d’individus qui ne pensent pas.
Stéphane Simon (qui gère le site et le magazine d’Onfray) : Michel Onfray, est-ce que la police, la gendarmerie, ne sont pas devenues le dernier rempart du macronisme, entre guillemets, est-ce que ce n’est pas eux qui tiennent le pays finalement, et ils le tiennent à coups de matraque ?
Michel Onfray : On va faire une petite philosophie de la gendarmerie et de la police, c’est-à-dire que les gens ont l’impression que c’est une espèce de mouvement autonome et qu’ils sont animés par la violence, même par la maladie mentale si l’on en juge par les propos de Jean-Luc Mélenchon qui nous fait savoir qu’un certain nombre de ces gendarmes motorisés ou de ces troupes motorisées relèvent de la psychiatrie, on se dit que il faut tout de même savoir à quoi sert la police.
La police elle obéit, elle obéit à son commandement, qui lui-même obéit à la préfecture, qui elle-même obéit au ministre de l’Intérieur, qui lui-même obéit au chef de l’État. Donc à un moment donné il faut arrêter de croire que c’est une espèce d’excroissance autonome qui serait violente de manière intrinsèque. Non, elle obéit aux ordres qu’on lui donne, la police…
Donc dans cette mesure je crois qu’il faut arrêter d’accabler la police, c’est juste dire la police elle obéit à Macron, et Mélenchon serait au pouvoir, elle obéirait à Mélenchon, et je pense qu’il y aurait des morts.
"Il faut arrêter d'accabler la police. Elle obéit à Macron. Mélenchon serait au pouvoir, elle obéirait à Mélenchon et il y aurait des morts !" @MichelOnfrayTv
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— Sud Radio (@SudRadio) April 1, 2023
Le philosophe valide donc de manière assez hypocrite les violences policières, tout en révélant son obsession du danger mélenchoniste, qui n’existe évidemment pas. Le vrai danger, c’est la dictature d’une oligarchie qui s’est déguisée en démocratie et qui bascule, sous la contestation, en régime policier. Mais Onfray ne peut pas toucher au pouvoir profond, par définition...
Le discours qui suit est à l’inverse assez dur sur la police actuelle, mais ce ne sont pas les hommes qui sont visés : c’est leur formation. Il s’appelle Laurent Bigot, il a été sous-préfet, et il n’y va pas avec le dos de la cuillère :
"On recrute des teubés , ils parlent comme des voyous et portent des armes et une matraque je ne reconnais plus la police dans laquelle j'ai travaillé"
Laurent Bigot ancien sous préfet
Entretien intégral disponible sur YouTube : Civicio#ViolencesPoliceres #BRAV_M #Bigot pic.twitter.com/JBDhLn5gh0— Civicio (@CivicioY) March 30, 2023
Les limites de l’humour autorisé
Yves Calvi recevait sur RTL la patronne des CRS, Pascale Regnault-Dubois. L’humoriste Philippe Caverivière a tenté de déstabiliser la fonctionnaire, mais il est vite retourné dans les clous. On sent que les personnes bien en cour n’ont pas envie d’avoir des ennuis avec la maréchaussée.
Calvi : La police et en particulier les CRS ont été accusées cette semaine de violences.
Caverivière : Oui, elle a répondu, Pascale, « c’est de la propagande anti-police ». C’étaient pas les CRS qui étaient trop violents mais plutôt ces manifestants qui ne sont pas assez résistants, un peu moins de Kronembourg, de pétards, un peu plus de muscu, et ils encaisseraient un peu mieux les coups, ces crasseux à dreadlocks.
C’est alors que Caverivière et Calvi vont montrer qu’ils sont, comme Onfray, bien du côté du manche, qui considère que les opposants sont des terroristes dans l’âme...
Caverivière : Alors on pense bien sûr à tous les blessés des deux côtés, il y a deux manifestants c’est vrai dans le coma. On a entendu le témoignage de la maman de l’un d’eux, le fils est fiché S mais la maman, elle voit rien.
Calvi : Non.
"les flics nous tabassent, c’est pas normal !!!"