En France, près d’un couple sur quatre s’est formé grâce à une application de rencontres en 2022 (23 %), selon une étude de Statista. C’est dire l’importance prise dans notre société par Tinder, lancée en France en 2013 un an après sa création aux États-Unis, et ses dizaines de petits frères et sœurs débarqués depuis comme Bumble, Happn, Adopte, ou encore Fruitz.
Chacune possède ses particularités, mais le vocabulaire et les méthodes restent les mêmes : si on veut obtenir un « date » (un rendez-vous), il faut « swiper » (valider ou non les profils en les déplaçant sur l’écran), tout en acceptant d’être parfois « ghosté » (ne plus recevoir de nouvelles du jour au lendemain de la personne avec qui l’on parle). Des codes ancrés dans les mœurs qui ont fini par taper sur les nerfs de certains anciens utilisateurs de ces applications : ils racontent à upday pourquoi, pour eux, la drague assis chez eux sur le canapé, c’est terminé.
Supermarché et « consommation de personnes »
C’est le cas de Sophie, jeune salariée parisienne qui a tourné le dos à Tinder et compagnie. « J’ai eu la sensation qu’une rencontre faite par le seul biais du physique, puisque c’est toute l’idée du swipe sur les photos, aboutissait rarement à une relation intéressante et durable », se justifie-t-elle. Un sentiment partagé par Sabrina, « déçue » qui a eu l’impression de « perdre son temps » sur ce genre d’application, qui ressemble de plus en plus à un supermarché, où chacun essaye de se vendre et où le physique joue un rôle trop important.
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Nombreuses sont les personnes qui nous ont avoué être tombées « accro » aux swipes. « On en veut toujours plus et toujours mieux », concède Louise, 21 ans, qui a flirté avec « une centaine de personnes » sur diverses applications.
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Trop de pervers et de coups d’un soir
Sarah va quant à elle plus loin : « Ce genre d’application est le cancer de notre génération, personnellement je n’ai eu que des mauvaises expériences donc je pense avoir eu ma dose ». Comme elle, nombreux sont les utilisateurs déçus de ce qu’ils ont vécu, entre pervers, faux comptes et recherche de coup d’un soir : si la majorité viennent pour trouver l’amour, un quart des personnes sur les applications ne sont en effet là que pour des histoires passagères, selon une étude relayée par Version Femina. « Je sature car il y a beaucoup voire énormément de pervers et de personnes malintentionnées », assure une utilisatrice.
« J’ai fini par comprendre que les femmes sont juste devenues un produit de consommation rapide comme la fast fashion ou le fast food, sitôt la “chose” faite (dans le meilleur des cas) peu d’hommes restent »” assène Léna, qui ne compte plus les photos intimes qu’on lui a envoyées alors qu’elle n’avait rien demandé et qui n’en peut plus du comportement des hommes sur ces applications.
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