C’est volontairement, dans un monde où tout le monde vole et ment, où le pillage est récompensé (récupérer le travail de l’autre à moindre coût c’est le principe même de l’ultralibéralisme coco), heurtant les 10 commandements (tu ne voleras point… sauf si tu as un bon avocat), que nous avons repris, avec respect, le titre d’une rubrique de Hara-Kiri, version Choron, l’homme qui a réanimé une presse française mourante. Il lui aura fait gagner 50 ans.
Trouver plus con que soi, c’est humain. Les cons, ça rassure, mais on oublie qu’on est tous le con de quelqu’un, et qu’il existe, peut-être, quelque part, l’homme le moins con du monde. Lui doit se sentir vraiment bien.
Cependant, on ne sait toujours pas ce qu’est la connerie, même si on peut en avancer une petite définition : agir en ignorance partielle ou totale. C’est là que se trouve le curseur, sur la teneur en ignorance de l’action. Il faut alors bien admettre qu’on agit tous en ignorance, non seulement des conséquences de nos actes, mais en plus, de leurs déterminismes. On parle là d’actes personnels qui engagent les autres, qui ont un effet public, autrement dit politique. Pas de se faire un œuf sur le plat.
La connerie pourrait donc se juger dans son bénéfice ou son maléfice pour les autres (incluant nous-même), et encore, il faudrait mieux définir les autres : mon entourage ? mon groupe social ? mes compatriotes ? l’humanité entière ? Car une action peut être mauvaise pour l’ensemble des hommes, mais bonne pour un petit groupe, on pense au chaos migratoire décidé par l’oligarchie. Tout se complique, pour emprunter un titre de Sempé.
Donc pour juger de la connerie d’un acte, il faudrait d’abord en déterminer l’objectif, ainsi que ses limites dans un champ d’application donné. Par exemple, un CRS qui met un coup de pied au cul à un antifa : c’est pas bien, mais en même temps, ça peut faire réfléchir l’antifa en 6ème année de fac de socio à Rennes. Et lui faire faire de la permaculture, autrement plus utile à lui et au monde.
On voit là que l’efficacité d’un acte est étroitement associée à la morale qu’on lui attribue, c’est-à-dire le bien qu’il produit pour la communauté. La communauté étant comprise comme limite du champ d’application de l’acte. Mais ne conceptualisons pas trop, et ne nous éloignons pas de l’humour, car il va y en avoir. Espérons qu’on n’a pas fait fuir les trois-quarts des lecteurs avec cette puissante réflexion sur la connerie. Une réflexion possiblement conne, d’ailleurs.
C’est vrai que dans cet exemple, il n’y a pas beaucoup de familles. Mais si ça se trouve, les hommes seuls sur ce rafiot sont tous frères, ou cousins ! Soros et ses relais en Europe auraient alors raison de dire qu’on accueille des familles en souffrance. Ne dit-on pas (et on se demande pourquoi la propagande n’y a pas pensé avant) que tous les hommes sont frères ?
Bouchet-Petersen, c’était le nom d’une conseillère socialiste de Ségolène Royal, avant qu’elle ne trahisse la future battue de mai 2007. Le Bouchet-Petersen qui a tweeté ça, un sosie de Raphaël Glucksmann, pour le meilleur ou pour le pire, l’avenir le dira, a un léger problème de décalage avec les gens, ce que Closer appelle, et ça veut tout dire, la real life.
Tiens, quand on parle du loup… Rapha fait la promo de son dernier livre, qui nous sert du cosmopolitisme. Et après on va accuser la fachosphère ou la complosphère (bon alors la complofachosphère) d’attiser les braises des années 30 ! Une remarque : à chaque fois qu’un propagandiste du Système sort un bouquin, tout E&R tremble. Et vous savez pourquoi ? Parce qu’on doit désigner un volontaire – généralement de force – pour lire le truc et le chroniquer ! C’est dans ces moments que plein de gens tombent malades… Les lâches !
Bon, on sait pas qui est ce « hérisson dissident », mais il a l’air de se moquer de la vision du monde de Rapha. On rappelle que Boussy est cette charmante petite bourgade d’Île-de-France d’où trois candidates au djihad, semble-t-il, ont tenté de mettre le feu à une bagnole à Paris. Quand on pense à toutes les bagnoles qui flambent chaque soir en banlieue… et qui ne sont pas revendiquées !
Un château ! Nous aussi, à ce tarif, on veut bien se faire déradicaliser ! « Moi m’sieur Valls, chuis un putain de radical de la mort, déradicalise-moi dans le château des Rothschild, s’il te plaît ! Manu, allez, fais pas la gueule ! » On a bien compris qu’on n’attrapait pas les mouches avec du vinaigre, mais quand même, voir le patrimoine national finir en HP pour manipulés de l’oligarchie, ça fait mal.
Emmanuelle Cosse, c’est facile de la critiquer. Elle n’a effectivement rien pour elle, et on ne s’abaissera pas à faire des vannes sur son surpoids (on respecte les mecs qui aiment les grosses, donc motivation totalement machiste), ni même sur ses interventions. On ne mordra pas à l’hameçon du renard Hollande, qui veut piéger les poulets identitaires avec ce genre de pantin-e (femelle de pantin).
C’est bien la première fois qu’un Français – en l’occurrence une Française – fait l’éloge de Cazeneuve. Le larbin du lobby n’a pas la tâche facile : on le voit à la télé dès qu’il y a une merde nationale. Il est associé aux morts, aux blessés, et aux accidentés. Au lieu de ministre de l’Intérieur, on devrait le rebaptiser ministre de la Merde. Attention, rien de personnel, c’est la fonction qui veut ça. Quant à « larbin du lobby », on confirme : pourquoi ce chef de la police ne va-t-il pas donner des garanties à d’autres communautés que le CRIF ? Par exemple, les communistes. Pourquoi est-ce qu’on ne le voit pas à la Fête de l’Huma ? Ou à la Fête BBR du FN ?
Avant, la fonction du président de la République était noble : il descendait en droite ligne du Roi de France, et après un petit intermède de deux siècles, ce Roi est revenu sous la forme du chef de l’exécutif de la Ve République. On habille ça autrement mais on a toujours un roi, donc les royalistes pourraient se calmer. Le problème c’est que ce roi nouvelle formule, à part le premier du nom, n’arrive pas à s’élever au niveau de la tâche. Ici, le charlot élu par hasard récompense les types de l’imprimerie où les frères Kouachi se sont fait éliminer par le RAID. Inaugurer les chrysanthèmes, c’était même au-dessus que ça.
On ne focalisera pas sur Hollande, puisque la baisse de niveau est générale. Comment voulez-vous qu’une génération élevée au biberon d’Arthur puis d’Hanouna conserve toutes ses facultés mentales ? Regardez, même une responsable politique peut sombrer. Ce tweet de Cécile Duflot était tellement stupéfiant, qu’on a vérifié plusieurs fois que c’était pas un fake. Eh bien non.
Ah, Sarko. L’homme par qui les journalistes et,les commentateurs politiques (c’est-à-dire les trois-quarts de la France, enfants compris) peuvent se lâcher et ainsi croire à la démocratie. L’homme est habile : il présente un tel paquet de défauts, qu’on ne peut plus le critiquer sur rien puisqu’il les assume. Normalement, une critique se base sur une grille morale. Mais lui, il en est dépourvu, il n’a pas de système moral, rien pour y accrocher une critique. Donc toute critique tombe à l’eau, comme les balles dans Matrix à la fin.
Eugénie-les-beaux-yeux, la nouvelle égérie de la droite, elle, a une morale. Mais pour échapper aux accusations de fachote, elle trouve plus méchant qu’elle : Henry de Lesquen. Ce qui se fait de pire en méchant actuellement. Ouf, la morale est sauve. Il faudrait s’interroger sur pourquoi Lesquen se lâche soudainement à ce point. On a une petite idée, mais on ne va pas la donner. Parfois, il faut respecter la volonté des gens.
Un qui ne respecte rien – sauf son Maître, qu’il ignore – c’est le dessinateur Babouse. À ses débuts, Babouse faisait des dessins rigolos, tapant sur tout le monde, comme l’humour commande de le faire. Puis il a pris du galon, commencé à toucher du fric, et comme tous les dessinateurs, mis de l’eau dans son vin. Aujourd’hui, il est devenu le nouveau Charb, visant exclusivement les cibles désignées par les tenants du Système. Le pacte faustien, moralement, c’est chiant : l’argent mal gagné sert à tromper les gens. Voilà comment on devient un propagandiste.
De l’autre côté de la barrière politique, mais sous la même direction oligarchique, le propagandiste Zemmour. Babouse ne sait pas qu’il travaille en équipe avec Zemmour. Mais Zemmour le sait. C’est toute la différence. Et la raison pour laquelle Babouse n’est pas dangereux, au fond.
Et l’oligarchie, on en a un bon aperçu avec ce cliché, qui ne va pas faire monter la cote des princes saoudiens dans leur propre peuple. Au-dessus des lois qu’ils imposent aux autres, au-dessus de la morale, imposée aux pauvres. On coupe la main du voleur, la tête du mécréant, mais on soigne son bide et sa bite à coups de coke et de putes. On ne rappellera pas la prise de la Grande Mosquée de La Mecque en 1979 par les hommes en armes de al-Qahtani, la terreur absolue des 4 000 princes…
Chez nous, la manipulation médiatique dès le berceau arrive à faire croire à de naïfs pouilleux qu’ils réinventent la Révolution de 1917. Le problème, c’est qu’on ne prend pas le pouvoir avec trois cailloux lancés contre une vitrine et une bourgeoise terrorisée du centre-ville de Rennes. Il faut un peu plus de courage que celui d’affronter une police qui s’est fait interdire toute répression sérieuse. Êtes-vous prêts à souffrir, à mourir pour votre cause, les gars ? Vu le barouf déclenché lors de la mort de Clément Méric, on peut en douter.
Il y a quatre mois à peine, c’était le roi du monde. Il n’y en avait que pour Lordon qui, du haut de ses tribunes improvisées, haranguait les foules qui n’allaient pas tarder à marcher sur le palais présidentiel, la Bourse et les symboles honnis du pouvoir (on ne met pas de P majuscule, car il s’agit du pouvoir visible, ce papier attrape-mouches). Puis les vacances ont sifflé la fin de la récré, les révolutionnaires sont partis au soleil – un acquis de 36, bordel – et les places de Nuit Debout se sont vidées comme les ingénieurs de l’oligarchie les avaient remplies : d’un coup sec. Depuis, la gauche marche en canard.
Heureusement, pour la gauche, il reste Raphaël, Enthoven ce coup-ci. Amphigouriste néotalmudique primo-déraillant, Enthoven Jr jongle avec les concepts qu’il ne maîtrise pas, qui tombent à terre dans un petit bruit de ballon d’eau crevé. Plif, pluf. Il franchit allègrement ses propres contradictions, ces murs de logique pour les ploucs. Selon lui, le Philosophe, il n’est de liberté d’expression que pour les Maîtres. Twitter, c’est le vacarme, le poulailler en batterie, le cloaque des poussins perdus de la vulgaire démocratie. Athénienne, s’entend, qui ne concernait qu’un type sur cent, ou mille. Le reste, esclaves et ilotes, Untermenschen, à la décharge !