Il faudrait réaliser que ces deux mille milliards de chute de capitalisation boursière sont du vent, à moins qu’il ne soient transformées en monnaie réelle parce qu’ils sont passés dans des prises de position à la baisse via des instruments à terme type futures, CFD, ou options sur indices. Vous pensez bien que ce sont les institutionnels qui ont provoqué cette chute, en apparence vertigineuse, du marché actions. Les analystes et autres journalistes se prennent la main dans la têe, comme on le voit tous les lendemains de "crash", et entonnent les refrains d’usage, sur l’air de la "fin du monde". Les traders des banques, quant à eux, sablent le champagne pour célébrer ces quelques jours de record de gains boursiers ,que fée "volatilité" est venue leur offrir avec le café du petit matin. En effet les banques amorcent les tendances de marché, parce qu’elles peuvent prendre leurs positions avant tout le monde. Et le vendredi matin, c’était "cadeau", puisque les résultats du référendum anglais étaient connus. Alors ils ont dû "bourrer la mule" au maximum. C’était la fête, quoi. Ceci dit, pour les autres "banquiers", ils doivent quand même se demander si l’accès aux liquidités BCE va rester aussi facile à Londres, maintenant que les points d’accès sont coupés avec le Marché unique. Beaucoup sont sur le départ vers d’autres places financières. Il faut dire qu’en ces temps de marchés nationalisés par les banques centrales qui rachètent tout le papier obligataire disponible, et même les actions, on manque de quoi alimenter la liquidité du marché. C’est ainsi que la liquidité sur les obligs allemandes et américaines tend à devenir rare. Du jamais vu. Et les taux sont au plancher, une hérésie totale, avec une envolée des volumes rapportant des rendements négatifs à hauteur de 11 trillions d’euros. Autant dire que fondamentalement le marché "déconne", car tout se passe comme si il était littéralement aspiré par la dette publique et ses énormes besoins de refinancement. Or un marché qui n’existe que pour financer l’Etat, a fortiori avec des taux négatifs, ça n’existe pas. Ou ça n’est plus un marché mais un moyen détourné de faire financer les dépenses publiques et sans infaltion SVP, au prix, il est vrai, d’une récession gravissime.
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