La chancelière allemande Angela Merkel a renouvelé mercredi soir son appel à de "véritables réformes structurelles en France", sans plus de commentaires sur le nouveau gouvernement français, lors d’une interview publique organisée par le magazine Cicero.
"En France, il s’agit de savoir si l’on fait de véritables réformes structurelles. Cela, le président français aussi l’avait annoncé", a déclaré Mme Merkel au lendemain de la présentation du nouvel exécutif socialiste français, perçu comme plus social-libéral que le précédent.
Le principal déclencheur de la crise gouvernementale française a été les propos de l’ancien ministre de l’Economie Arnaud Montebourg, appelant samedi dernier dans le quotidien Le Monde à "hausser le ton" face à Berlin et critiquant les "axiomes idéologiques" de la droite allemande.
Après la nomination au ministère de l’Economie de l’ex-banquier d’affaires Emmanuel Macron, le Premier ministre français Manuel Valls a estimé mercredi que l’Europe avait "plus que jamais besoin d’une entente forte, durable et productive entre la France et l’Allemagne".
S’abstenant de tout commentaire sur le nouvel exécutif à Paris, Mme Merkel s’est bornée à souhaiter que les pays membres de l’UE "soutiennent de concert la croissance", et "pas uniquement par une augmentation des dépenses".
La chancelière allemande a rappelé qu’"en 2000, l’Allemagne était l’homme malade de l’Europe, vilipendé de toutes parts". Le pays a redressé la situation "par des réformes", a-t-elle ajouté.