Le produit intérieur brut (PIB) de l’Allemagne a subi un brutal coup de frein au deuxième trimestre. Il a reculé de 0,2%, encore plus que prévu, selon un chiffre provisoire de l’Office fédéral des statistiques, Destatis.
Cette perte de vitesse s’explique essentiellement par la contribution "négative" du commerce extérieur et la baisse des investissements. La croissance du premier trimestre a également été révisée à 0,7%, contre 0,8% annoncé initialement.
Les derniers indicateurs publiés suggéraient déjà un net ralentissement de l’économie allemande, mais il s’avère plus prononcé que prévu. Les analystes interrogés par l’agence Dow Jones Newswires attendaient un recul du PIB de 0,1% seulement.
Après un démarrage en fanfare grâce à l’hiver clément du début d’année, l’Allemagne ne pouvait pas tenir le rythme au deuxième trimestre. La Bundesbank avait annoncé de longue date un ralentissement de la croissance et Destatis souligne que l’effet de comparaison défavorable "a joué un rôle".
Dégradation de la balance commerciale
Les principaux responsables sont toutefois à chercher ailleurs. La balance commerciale de l’Allemagne, autrefois son point fort, est désormais négative et s’est encore dégradée. "Les exportations ont été inférieures aux importations par rapport au trimestre précédent", souligne Destatis.
Les investissements des entreprises ont également subi un coup d’arrêt. En revanche, la consommation des ménages et les dépenses publiques continuent de bien se porter. Elles ont encore progressé ce trimestre. Les chiffres détaillés seront publiés le 1er septembre.
Sur un an, par rapport au deuxième trimestre 2013, la croissance est de 0,8%, précise Destatis. "L’économie allemande a certes perdu en dynamique, mais elle pourrait encore redémarrer", commente l’office des statistiques. Les principales institutions nationales et internationales tablent pour le moment sur une croissance du PIB comprise entre 1,7% et 1,9% en 2014.