Sachant que la pandémie est une ingénierie médiatico-médico-politique destinée à créer une hypnose et une paralysie collectives, comment comprendre la destruction de valeur en économie de la part du régime néolibéral, qui d’habitude s’appuie sur l’économie pour gouverner ?
Par le contrôle, et le contrôle des citoyens les plus anti-gouvernement, les plus en colère, les plus précaires, ou les plus menacés par les dérives de l’État extorqueur (par la lourdeur des prélèvements sociaux, redistribués à une France improductive) : les petits artisans, commerçants, entrepreneurs. Un mélange de CIDUNATI des années 70-80, de réfractaires apolitiques et de Gilets jaunes des années 2018-2020. Revenons sur l’histoire de Gérard Nicoud, par lui-même (à 16’43) :
« Quand il y a une révolte, et si demain il y a une révolte, il pourrait y avoir une révolte dans ce pays des classes moyennes, des commerçants et artisans, c’est parce que il faut une poudrière, une poudre, un baril de poudre, c’est le mécontentement, le baril de poudre, il faut une mèche... et il faut un briquet et le briquet c’est moi ! »
La révolte des catégories sociales productives opprimées
En fragilisant d’un côté leur activité, puis en les soutenant, le gouvernement achète la paix sociale et calme les ardeurs des Gilets jaunes, des insoumis et des manifestants potentiels. Ce sont ceux qui avaient le plus à craindre pour leur avenir et pour celui de leurs enfants en novembre 2018 qui sont visés par le gouvernement – qui s’endette, et donc les endette ! – pour obtenir leur soumission. Un achat qui ne lui coûtera rien puisqu’il s’ajoutera à la dette que les Français payent depuis 40 ans avec leurs services publics. Une dette qui se logera bientôt dans une inflation que l’INSEE niera, comme toujours, en se fondant sur le panier de la ménagère et en ignorant les autres postes de dépenses des ménages.
La casse économique et sociale vise les catégories dites inférieures dangereuses pour l’ordre néolibéral, qui n’est pas l’ordre public, la preuve : des islamistes et des criminels sont sortis de prison par centaines et par milliers ces trois derniers mois. La finalité de la pandémie est ce coup porté aux énervés, à ceux qui n’avaient plus rien à perdre. En les paralysant par le confinement et en achetant ensuite leur colère, le gouvernement gagne une paix sociale qu’il n’a jamais pu obtenir par la répression policière. L’explosion de la colère a simplement été gelée, reportée à une date ultérieure.
« Notre pays traverse une crise sanitaire d’une ampleur inédite, dont les conséquences affectent fortement votre activité professionnelle. Pour faire face à cette crise sans précédent, le gouvernement, à la demande du président de la République, se mobilise pour aider entreprises et salariés à traverser cette épreuve. Des mesures immédiates et de très grande ampleur ont été mises en place avec un plan représentant plus de 110 milliards d’euros.
Le fonds de solidarité, créé le 25 mars dernier et financé par l’État avec une contribution d’autres acteurs, notamment les régions et les assureurs, constitue l’une des mesures destinées à répondre aux difficultés que vous rencontrez. Commerçants, artisans, professions libérales, indépendants, quels que soient votre statut et votre régime fiscal et social, vous êtes des acteurs essentiels à la vie économique de la nation et le fonds vise à vous accompagner dans cette période très difficile. » (Lettre des ministres Darmanin et Le Maire aux entreprises le 29 mai 2020)
Tout le reste, les gestes barrière, le confinement/déconfinement, l’application de surveillance mutuelle StopCovid, tout ceci est du théâtre pour une population craintive qui vient se lover sous l’aile protectrice d’un gouvernement corrompu. Corrompu par les forces de l’argent, par les réseaux occultes et par la recherche d’un pouvoir total inaccessible. Car une fois achevé, le totalitarisme commence à mourir, comme le virus qui dévore son hôte et qui finit par se tuer lui-même.
La France, sous l’influence de ses élites corrompues, et à l’image du basculement d’un capitalisme de production à un capitalisme financier dans l’Angleterre des années 80, se dirige vers une économie de moins en moins productive (Renautl licencie en masse), une France où les petits producteurs de tous ordres sont persécutés fiscalement et policièrement. Des paysans se suicident, des TPE ferment, les catégories non salariées souffrent, le contrôle social néolibéral avance pendant que l’indépendance des petits acteurs économiques recule.
C’est au moment où le néolibéralisme croira avoir gagné, avoir battu la France, que celle-ci se réveillera.
Bonus : 26 experts mondiaux planchent sur notre avenir économique...
Le Figaro a interrogé Jean Tirole et Olivier Blanchard, économistes de leur état, pour leur demander de quoi retourne la commission d’experts mandatée par Macron sur les grands défis économiques. Morceaux choisis de l’entretien...
Comment avez-vous choisi les 26 économistes avec lesquels vous travaillerez ?
Jean Tirole : Nous avons tenté de constituer une équipe équilibrée, cumulant expertise scientifique et capacité à définir des réponses concrètes. Et ce, avec une diversité géographique – il y a huit Français, huit Européens, huit Américains –, et d’âge, en mêlant des stars montantes mais déjà mondialement reconnues, comme Emmanuel Farhi ou Stefanie Stantcheva (tous deux à Harvard), et des profils plus expérimentés comme les prix Nobel Paul Krugman (Princeton) et Peter Diamond (MIT), ou encore, côté français, Philippe Aghion, Laurence Boone, Daniel Cohen.
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Travaillerez-vous avec les économistes consultés par Bercy sur la réponse à la crise ?
Tirole : Dans l’immédiat, le gouvernement est concentré sur la réponse à la crise sanitaire et économique. Les questions liées au chômage, à la dette, au pouvoir d’achat mobiliseront beaucoup ces deux prochaines années. Mais le grand danger serait d’oublier l’avenir de la France et de l’Europe. Notre rôle est de contribuer à l’amélioration des politiques de long terme, où climat, inégalités et vieillissement seront centraux.
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Pourquoi se limiter à ces trois sujets, qui semblent plus sociétaux qu’économiques ?
Tirole : Il a fallu choisir, cela n’a pas été facile – et l’on ne peut pas être totalement exhaustif. Mais ces trois thèmes permettront d’aborder de nombreuses problématiques, comme la mondialisation, le progrès technique et son impact sur la productivité et l’emploi.
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Les Français sont très préoccupés par le pouvoir d’achat, le chômage et l’adaptation des compétences au monde d’après. Ils pourraient juger que cela manque au programme…
Blanchard : Nous n’aborderons pas la question du chômage à court terme, mais les évolutions sur le marché du travail à moyen terme seront au cœur de la réflexion du deuxième atelier. Dani Rodrik souligne qu’aujourd’hui il n’y a pas seulement un problème d’inégalité, mais aussi d’insécurité. Comment la diminuer ? Nous traitons ces questions sociétales avec notre regard d’économistes.
Conclusion : alors que les Français s’interrogent sur leur avenir économique et social immédiat, le Président et ses chercheurs planchent sur le climat, le vieillissement et les inégalités, du Piketty dans le texte ! Et à propos de Piketty et son sauvetage du libéralisme économique, on vous prépare un joli travail de fond.
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