Le président américain Barack Obama rendra sa décision bientôt quant à la possibilité de retirer Cuba de la courte liste d’États soutenant le terrorisme, a-t-il assuré jeudi, en Jamaïque, au premier jour de son périple en Amérique centrale.
M. Obama a déjà affirmé qu’il était ouvert à cette possibilité dans le cadre du rapprochement diplomatique entre les deux pays. Cuba réclame ce changement depuis longtemps, mais le président tarde à rendre sa décision en raison, selon lui, d’un processus formel de révision qui doit être effectué par le département d’État.
Après sa rencontre avec la première ministre jamaïcaine Portia Simpson Miller, le président Obama a indiqué que les procédures étaient maintenant terminées et qu’il attendait les recommandations pour passer à l’acte.
Sa décision pourrait être annoncée aussi tôt que vendredi ou samedi, à l’occasion du Sommet des Amériques, au Panama, auquel participera M. Obama et son homologue cubain, Raul Castro.
Mis à part Cuba, l’Iran, le Soudan et la Syrie figurent sur la liste d’États soutenant le terrorisme. Cuba, outrée de se retrouver parmi ces pays, subit aussi des conséquences financières découlant de cette désignation — le gouvernement cubain est restreint dans son accès au crédit et aux systèmes financiers.
La première ministre jamaïcaine a d’ailleurs remercié le président Obama pour avoir rétabli les relations diplomatiques avec « notre voisin le plus proche ».
« Nous sommes heureux de vous dire, monsieur le président, que vous êtes du bon côté de l’Histoire », s’est réjouie Mme Miller.
Barack Obama s’est d’ailleurs engagé à coopérer davantage avec les pays de la région. « Les Caraïbes sont particulièrement vulnérables aux effets des changements climatiques et nous devons agir maintenant », a-t-il affirmé.
Au cours de sa première visite en Jamaïque, M. Obama s’est rendu mercredi soir au musée du célèbre chanteur reggae Bob Marley, l’une de ses activités « les plus agréables » depuis qu’il est président, selon ses propres dires.
Le voyage de M. Obama en Jamaïque est le premier d’un président américain depuis la visite de Ronald Reagan en 1982.