Un homme, trentenaire, plus diplômé que la moyenne nationale mais aussi plus souvent au chômage, venu très majoritairement de région parisienne : c’est le portrait-robot du participant à Nuit debout tel qu’esquissé dimanche par le collectif.
Le collectif Sciences sociales debout s’est donné pour objectif d’« améliorer la compréhension » du mouvement, tout en combattant ce qu’il qualifie de « campagne médiatique injuste contre Nuit debout ». Pour ce faire, une trentaine d’enquêteurs, de chercheurs et d’étudiants en sciences sociales ont, pendant cinq soirées en avril, entre 17 heures et 22h30, rempli 500 questionnaires individuels sur la place de la République à Paris, où se réunit depuis le 31 mars ce mouvement citoyen né notamment de l’opposition à la loi travail.
Après avoir exploité 328 questionnaires, ils ont par exemple établi que la moyenne d’âge de Nuit debout était de 36 ans, avec de fortes variations selon les horaires, et que la population de République était « aux deux tiers masculine ». Les chercheurs ont noté par ailleurs que les participants venaient à 90 % de la région parisienne et que, sur cette proportion, 63 % étaient de Paris même, avec une surreprésentation des arrondissements de l’Est parisien, « plus ancrés à gauche ».
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Si les participants à Nuit debout sont diplômés (61 % ont fait des études supérieures longues, contre une moyenne nationale de 25 %), ils présentent également un taux de chômage de 20 %, le double de la moyenne nationale. 24 % des participants sont par ailleurs ouvriers ou employés.