L’armée syrienne a repris dimanche la région de Wadi Barada près de Damas qui lui échappait depuis 2012, une nouvelle défaite pour les rebelles qui subissent échec après échec dans cette guerre.
Après plus d’un mois de combats, le régime du président Bachar el-Assad s’est emparé de cette région cruciale pour l’approvisionnement en eau de la capitale et les insurgés ont commencé à quitter les lieux par centaines.
La capture de Wadi Barada, à 15 km au nord-ouest de la capitale privée d’eau potable depuis le 22 décembre, intervient plus d’un mois après la perte par les rebelles d’Alep (nord), deuxième ville de Syrie, leur plus importante défaite depuis le début de la guerre en 2011.
- « Nos forces armées (...) ont accompli leur mission en rétablissant la sécurité et la stabilité dans les localités de Wadi Barada », à 15 kilomètres au nord-ouest de la capitale privée d’eau potable, annonce un communiqué de l’armée
Seule la Goutha orientale résiste
Les insurgés n’ont plus désormais de véritables fiefs que dans la Ghouta orientale, une région à l’est de Damas, dans la province d’Idleb au Nord-Ouest, et dans le Sud. Samedi, l’armée était entrée pour la première fois dans la station de pompage d’Aïn al-Fijé, vitale pour l’alimentation en eau de Damas.
Le régime avait accusé les rebelles de sabotage ayant conduit aux pénuries d’eau. Les insurgés avaient rétorqué que les bombardements du régime avaient détruit les infrastructures. Bachar el-Assad avait exclu Wadi Barada de la trêve en cours depuis le 30 décembre entre régime et rebelles.
Un accord de cessez-le-feu avait été conclu il y a quelques semaines pour permettre aux équipes techniques de rétablir l’approvisionnement en eau potable pour les 5,5 millions d’habitants de Damas, mais il avait échoué et les combats avaient redoublé d’intensité jusqu’à vendredi.
Dimanche, les premiers travaux ont commencé dans la station, d’après le gouverneur de Damas, Ala Ibrahim. Il a affirmé que les « dégâts étaient importants », mais que le pompage d’eau devait reprendre « bientôt ». L’ONU avait dénoncé ces coupures d’eau comme un « crime de guerre ».
« Fin du rêve »
En vertu de l’accord, les rebelles ont le choix : déposer les armes ou se rendre dans la province d’Idleb, frontalière de la Turquie. [...] Dimanche, des centaines d’insurgés ont commencé à quitter Wadi Barada en bus vers Idleb.
C’est dans cette région que des milliers de rebelles se sont installés, après avoir été chassés de plusieurs de leurs bastions en Syrie par le régime et ses alliés russes et iraniens notamment.