Dans un communiqué de presse, un groupe d’adhérents de la FIDL, syndicat lycéen, accuse SOS Racisme d’« ingérence ». Pourtant la FIDL, syndicat classé à gauche, a toujours été proche de SOS Racisme.
L’accusation est grave, et les mots sont forts. Dans un communiqué de presse au vitriol diffusé samedi 1er septembre, des militants de la FIDL, un syndicat lycéen, accusent SOS Racisme d’« intrusion » au sein de leur association. « La FIDL s’inquiète de l’ingérence qui s’est développée (...) et qui atteint des proportions dangereuses », introduit le syndicat. Le groupe de lycéens reproche à SOS Racisme d’avoir composé le nouveau bureau de la FIDL lors des dernières élections.
Ce syndicat lycéen, classé à gauche, a été créé en 1987 à la suite du mouvement contre la loi Devaquet, par des élèves membres de l’association SOS Racisme. Depuis, les liens sont restés très forts entre les deux organisations.
Un président « illégitime », selon les militants de la FIDL
Selon les militants à l’origine du communiqué, l’élection du nouveau président, Samuel Szenker, est « illégitime ». Marouane Majrar, ancien vice-président de l’association, et à l’origine de ce communiqué explique : « Tous les comités de la FIDL sont opposés à l’élection de Samuel Szenker. Celle-ci a été votée lors d’un Conseil national qui a eu lieu exactement au même moment et dans le même lieu que le Conseil national de SOS Racisme. Certains votants ne font d’ailleurs même pas partie de la FIDL », accuse-t-il.
Contacté par le Figaro, Samuel Szenker, le principal intéressé, nie les faits. « Ce sont des fake news, ce communiqué est l’initiative individuelle de Marouane Majrar, l’ancien vice-président de la FIDL. »
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Pourtant, Marouane Majrar n’est pas le seul à évoquer une ingérence. « Ils font de l’entrisme. Les militants de SOS Racisme sont présents à la grande majorité des assemblées générales au local parisien de la FIDL. Au quotidien, ils sont toujours là pour nous guider et nous orienter vers différentes voix », accuse Simon Dugravier, responsable du comité parisien de la FIDL. « Lorsque l’on fait un conseil national, on nous impose toujours des conférences de SOS Racisme, où leurs projets nous sont présentés et où on nous pousse à participer à leurs actions », abonde Gaspard Drode, secrétaire général du comité Normandie de la FIDL.