Comme si la réalité économique n’existait plus sous aucune forme auquel les indices US soient sensibles, l’annonce d’un PIB en hausse de +1,2 % au lieu de +2,6 % au 2ème trimestre a fait autant d’effet à Wall Street qu’un bulletin météo annonçant des averses de neige en Patagonie, ou le cours du bois d’eucalyptus en Tasmanie.
Cela ne fait qu’entériner 15 mois de dégradation de l’activité industrielle, avec des commandes de biens durables qui dévissent de -4 % en juin (après -2,8 % en mai) dans le sillage des commandes aéronautiques qui plongent de -25 %.
Il y aurait de quoi s’inquiéter ?
Bien au contraire, le baromètre du stress, le VIX, s’effondre de -7 % en 48H et revient flirter avec le plancher annuel des 11,50.
Les analystes techniques estiment que consolider à plat s’inscrit dans la logique d’un scénario « full bull » et que la stagnation du « S&P » depuis 12 séances au sein d’un corridor 2.160/2.177 (0,9 % d’amplitude, un record absolu) résulte de l’établissement d’un équilibre ponctuel entre l’offre et la demande (et non de l’instauration d’une camisole algorithmique destinée à écraser la « volat »).
Tout ne serait donc que le reflet de la « psychologie » des investisseurs… qui feraient une pause salutaire après une série de 7 records en attendant d’y voir plus clair.
Comme si le PIB du 1er puis du second trimestre (+1 % en moyenne) ne témoignait pas assez « clairement » d’un ralentissement de l’activité et ne discréditait pas le scénario d’une croissance tendant vers 2,5 % d’ici fin 2016.
À aucun moment ils ne soupçonnent que Wall Street est sous le contrôle implacable des banques centrales qui administrent l’évolution du prix des actifs à la décimale près… ce qui crève pourtant les yeux avec une volatilité retombée vers 11,6 vendredi.
Ils n’envisagent à aucun moment que les banques centrales coopèrent étroitement avec les « sherpas » pour dessiner des configurations graphiques dont le diagnostic est invariablement haussier : 2 semaines de stagnation après un rallye de +10 %, cela garantit à 100 % de nouveaux records au cours des 6 mois suivants et un gain de +10 % d’ici 12 mois.
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