La ville de Nice teste depuis ce lundi 15 janvier une application israélienne qui permet de filmer et géolocaliser en temps réel un incident. Un premier bilan sera effectué dans deux mois.
C’est une première en France. Nice teste à partir de ce lundi 15 janvier une nouvelle application, appelée Reporty, afin d’accroître encore un peu plus la sécurité dans les rues de la cité azuréenne. « Chacun d’entre nous doit devenir un citoyen engagé acteur de sa propre sécurité, et donc de la sécurité collective », a déclaré Christian Estrosi, maire Les Républicains de la ville.
Ce dernier estime que cette application, développée en Israël par la start-up de l’ancien Premier ministre Ehud Barak, est « révolutionnaire ». Elle permet à un personne témoin d’une incivilité, d’une agression ou encore d’un problème de santé de filmer l’incident en temps réel.
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L’opposition municipale socialiste a immédiatement dénoncé « une démarche contestable sur le fond et inadmissible sur la forme (...) qui ressemble à l’organisation d’un processus de délation généralisé ».
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De la vidéosurveillance, en veux-tu en voilà. La ville de Nice, déjà surveillée par 1 950 caméras, soit 27 au km2, va désormais être arpentée par des citoyens eux-mêmes équipés. Une application, Reporty, leur permet, depuis ce lundi, de filmer lorsqu’ils sont témoins d’une incivilité et de transmettre leur œuvre en direct au centre de vidéosurveillance de la police municipale.
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Comme souvent en matière de sécurité, le maire de Nice, qui visiblement ne s’embarrasse pas de ces questionnements éthiques, est allé chercher cette application en Israël. Elle a été développée par la start-up de l’ancien Premier ministre Ehud Barak. « Le contact a été pris lors d’une visite de Christian Estrosi en Israël », explique-t-on à la mairie. Le voyage, organisé en décembre, avait fait grincer des dents, celui qui était alors président de la région PACA, ayant annoncé, avant son départ, un don de 50 000 euros au Fonds national juif, au frais de la collectivité.
En février 2016, déjà, il avait fait un déplacement en Israël et rencontré le PDG de la société de sécurité Eagle Security and Defense, par ailleurs ex-directeur du Conseil de sécurité national israélien, selon L’Express. Quelques mois plus tard, en septembre, il annonçait qu’un « bureau de sécurité israélien » étudiait des aménagements visant à renforcer la sécurité de la ville, et notamment de la promenade des Anglais. L’idée d’une association des citoyens dans le domaine de la sécurité avait, semble-t-il déjà germé. « Nous sommes confrontés à une guerre qui nous est faite à l’israélienne, et ne pas mener nous-mêmes cette guerre à l’israélienne, c’est-à-dire nous appuyer à la fois sur toutes les administrations, toutes les collectivités, et aussi les populations – car en Israël les populations, par des campagnes d’information et de communication, sont associées –, c’est une erreur », assurait le maire de Nice.