Après quatre journées passées au sommet de la Coalition contre l’exploitation sexuelle à Houston (Texas) mon cerveau était épuisé. Nous avions écouté des communications sur les neurosciences, le trafic des êtres humains, les abus sexuels, l’exploitation des enfants et bien d’autres choses encore. Et nous avions écouté de très, très nombreuses communications sur ce poison qui s’insinue partout, nourrissant les abus sexuels, détruisant les relations, réduisant les capacités humaines et empoisonnant la jeunesse : la pornographie. Entre autres conclusions, j’en tirerai une simple supplique aux parents, que presque tous les intervenants de ce sommet ont évoqué : « Ne donnez pas de smartphones à vos enfants ».
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Tout au long de ce sommet, j’ai entendu des dizaines de parents racontant comment ils ont surpris leurs enfants regardant de la pornographie « hardcore ». Des enfants d’un âge bien plus précoce que l’ancienne moyenne de première exposition à la pornographie qui était jusqu’ici de onze ans. Désormais, c’est neuf ans. Ces gamins, dans une soudaine hébétude mêlée d’effroi, sont arrachés à leur enfance. À cet instant, leur monde bascule. Ils ne pourront plus effacer ce qu’ils viennent de voir. Jamais ils n’auraient dû y avoir eu accès.
J’admets que des adolescents puissent affectivement avoir besoin d’un téléphone portable. Mes parents en avaient acquis un pour moi après que j’eus passé mon permis de conduire – non pour que j’échange avec mes amis ou que je surfe sur internet mais pour qu’ils puissent me contacter et que je dispose d’un moyen de communiquer quand je courais à droite et à gauche. Mon premier téléphone portable ne disposait pas d’accès à internet et cela ne me manquait en rien. Aujourd’hui, parfois, j’aimerais même que mon téléphone n’aie pas lui non plus d’accès internet, tellement je culpabilise – comme le reste de ma génération – de perdre mon temps sur ce petit écran alors que je pourrais faire autre chose – n’importe quoi en fait – de bien plus utile.
Les pornographes font tout pour capter les enfants et les adolescents
Quand un adolescent a besoin d’un téléphone, il n’a pas besoin d’un accès à internet. Un appareil qui lui permet de passer des appels vocaux et d’envoyer des textos lui suffit largement. Il n’a aucunement besoin d’être branché en permanence sur des réseaux sociaux, ils n’a pas plus besoin de Snapchat (une application de « sextos » qui détruit les photos dans la minute) et ils n’a absolument aucun besoin d’avoir accès à de la pornographie perverse sur laquelle il tombera inévitablement.
N’ouvrez pas la porte de vos enfants à ces pornographes qui cherchent à les influencer ! Ces derniers savent que ces jeunes générations sont les plus susceptibles de chercher de la pornographie sur des téléphones, et c’est la raison pour laquelle ils ont fourni des efforts surhumains pour produire des films qui peuvent être visionnés sur mobiles. Ils savent très bien comment toucher vos enfants sans que vous vous en aperceviez : par les smartphones.