Dans des éditoriaux dans le New York Times, le chef du Congrès juif mondial (WJC) affirme que le virage d’Israël vers la droite nationaliste trahit son engagement envers les idéaux démocratiques.
Ça doit être difficile quand celui qui a financé votre carrière politique écrit deux éditoriaux vous critiquant dans le New York Times. C’est ce qui arrive en ce moment à Benjamin Netanyahou.
Lundi, Netanyahou a été la cible d’une chronique cinglante de Ronald Lauder, l’héritier des cosmétiques qui dirige le Congrès juif mondial (WJC). Lauder a déploré la récente loi sur l’État-nation d’Israël, que Netanyahou défend becs et ongles telle une protection du caractère juif d’Israël, mais que les critiques voient comme une gifle au visage des minorités du pays.
Lauder a écrit que le virage d’Israël vers la droite nationaliste trahit son engagement – et celui du peuple juif – en faveur des idéaux démocratiques et humanistes.
« Les juifs de l’ère nouvelle ont fusionné notre fierté nationale et notre appartenance religieuse avec un dévouement au progrès humain, à la culture du monde et à la moralité », a écrit Lauder.
« Conservateurs et libéraux, nous croyons tous en un sionisme juste et un judaïsme pluraliste qui respecte chaque être humain. Ainsi, lorsque les membres du gouvernement actuel d’Israël sapent l’alliance entre le judaïsme et l’éveil, ils annihilent la quintessence de l’existence juive contemporaine ».
C’est la deuxième fois que Lauder fustige les intentions de Netanyahou dans les pages du Times.
En mars, il avait déploré la disparition de la solution à deux États sous Netanyahou et le pouvoir des partis orthodoxes en Israël, avertissant qu’ « en se soumettant aux pressions exercées par une minorité en Israël, l’État juif aliène une grande partie du peuple juif ».