Un tribunal de Ryad a annulé, lundi 7 septembre, les peines capitales prononcées pour le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi. « Cinq prévenus ont été condamnés à 20 ans de prison et trois autres à des peines allant de 7 à 10 ans », a indiqué l’agence officielle saoudienne SPA, citant les services du procureur général.
En décembre dernier, à l’issue d’un procès opaque, cinq Saoudiens avaient été condamnés à mort et trois autres à des peines de prison, sur un total de 11 personnes inculpées. Les trois autres avaient été « blanchies ».
Le verdict final a aussitôt vivement fait réagir. La Turquie a déclaré, par la voix de Fahrettin Altun, le porte-parole de la présidence turque, que le verdict était « loin de satisfaire les attentes » de la communauté internationale. « Nous ne savons toujours pas ce qu’il est advenu du corps de Khashoggi, qui voulait sa mort ni s’il y a eu des complices locaux – ce qui met en cause la crédibilité » du procès, a ajouté le porte-parole.
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Le verdict intervient après que les fils de Jamal Khashoggi ont annoncé en mai « avoir pardonné » ses tueurs. Par le passé, son fils ainé Salah Khashoggi avait assuré avoir « pleinement confiance » dans le système judiciaire saoudien. En avril 2019, le Washington Post avait affirmé que les quatre enfants du journaliste, y compris Salah, avaient reçu des maisons d’une valeur de plusieurs millions de dollars et étaient payés des milliers de dollars par mois par les autorités. La famille avait alors démenti.
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