Pour les femmes seules qui pêchent de l’homme (solvalble) avec un filtre sur le visage et pour les mecs qui pêchent à la ligne en direct, ça ne changera sans doute pas grand-chose. Mais pour les petits malins échappés de Facebook ou de Twitter qui postaient des choses un peu trop anti-génocidaires, la liberté d’expression risque de flétrir.

Trump a signé un décret – il recevait en même temps le criminel de guerre Netanyahou à la Maison-Blanche – pour donner à un consortium écran du lobby israéliste la main juridique et économique sur le réseau social aux États-Unis. Les Américains, bonnes poires comme toujours avec Israël, ont revendu pour 14 milliards de dollars la branche américaine de TikTok, pour deux raisons officielles : la sécurisation des données, et la protection de la jeunesse. On ne rigole pas, dans la salle, merci.

TikTok appartient à ByteDance, une entreprise chinoise. Cependant, en raison de préoccupations de sécurité nationale aux USA, Trump a approuvé par décret un accord forçant la vente des opérations US de TikTok à un consortium d’investisseurs américains et alliés (comme Oracle, Murdoch, Dell et un fonds d’Abu Dhabi), valorisé à 14 milliards de dollars. ByteDance garde une part minoritaire. Ce n’est pas une vente directe au Mossad, malgré des liens pro-israéliens chez certains acheteurs. Sources : Reuters, NYT, The New Arab. (Grok)

Au fond, Trump ressemble à Macron, qui est pourtant son souffre-douleur, comme James Dean était celui de Marlon Brando (carrément des rapports SM) : il joue sur les deux tableaux, donne à manger aux sionistes et aux antisionistes. Il achète en quelque sorte le droit de laisser Candace et Tucker tirer à boulets rouges sur Israël. Un droit cher payé !

Les médias mainstream occidentaux sont majoritairement israélistes, ce qui explique que les anti-israélistes se soient réfugiés sur les réseaux sociaux. Après la purge de Facebook de Zuckerberg puis du Twitter de l’avant-Musk, il ne restait que TikTok pour publier des choses déplaisantes sur le pouvoir génocidaire de Tel-Aviv.

Le risque – et on l’a dit cent fois ici, mais on ne nous écoute pas – est simple : quand tu empêches quelqu’un se s’exprimer, par la parole, ça se transforme très vite en actes. La délinquance est aussi un manque de moyens d’expression. Dans ce cas, l’arsenal juridico-policier ne sert plus à grand-chose : il ne s’attaque qu’au symptôme, comme dirait Béa Bach.

La résistance, qui au départ est politique et culturelle, bascule ensuite dans le sérieux, avec la prise du maquis et les coups de mains, voire le terrorisme. C’est exactement la situation de 1940. D’ailleurs, Poutine parle de nous.

Vance ne va pas sortir grandi de cette déclaration de victoire pour les utilisateurs de TikTok :

« Leurs données seront sécurisées et ne seront pas utilisées comme une arme de propagande. »

T’as ma parole d’Israélien, Dave !