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Alexandre Douguine – La question stalinienne

La question stalinienne

L’immense popularité de Staline dans la Russie contemporaine est un phénomène complexe.

 

L’évaluation positive de Staline par la majorité de la population est liée à plusieurs facteurs :

Les succès évidents de l’URSS sous sa direction : le bond économique, l’égalité matérielle, la victoire dans la guerre, les acquisitions territoriales et la cruauté envers les élites dirigeantes (que le peuple a toujours détestées).

La comparaison avec d’autres dirigeants de l’URSS : le chaos et la violence de la révolution et de la guerre civile, où le romantisme héroïque s’était considérablement estompé, rendant Lénine beaucoup moins ambigu ; l’esprit de querelle et la stupidité de Khrouchtchev ; la stagnation et la dégradation sénile progressive de Brejnev. Dans ce contexte, Staline apparaît comme un personnage splendide. Un véritable empereur.

Le fait que Staline ait été attaqué le plus violemment par les libéraux de la perestroïka et des années 1990, qui étaient tout à fait répugnants pour le peuple – mesquins, russophobes et corrompus. Comparé à ces petits parasites, qui n’ont fait que détruire, trahir, vendre et se moquer de tout, Staline apparaissait comme un dieu. La bassesse de ses détracteurs a contribué à l’élévation de Staline.

Dans ce contexte, d’autres aspects de Staline ont été presque entièrement occultés : la cruauté inhumaine de ses méthodes pour s’emparer du pouvoir et le conserver, un machiavélisme hypertrophié, la destruction effective de la paysannerie au cours de l’industrialisation et de l’urbanisation, l’imposition d’une idéologie antichrétienne grossière et artificielle, les répressions contre les coupables comme contre les innocents, y compris les enfants, et bien d’autres choses encore.

La position des patriotes russes et de l’Église à l’égard de Staline a été divisée. Sous l’influence des points 1 à 3, et surtout en raison de la haine nationale des libéraux, non seulement la gauche, mais aussi la droite, et même les orthodoxes en sont venus à voir Staline d’un œil favorable. Ce Staline impérial mythique a complètement supplanté la réalité.

Une minorité de patriotes et de personnalités religieuses voyaient cependant en Staline le bourreau du peuple russe et le persécuteur de l’orthodoxie. Mais précisément à cause de l’antistalinisme des libéraux, qui suscitent chez le peuple un dégoût insurmontable, cette position est devenue non seulement impopulaire, mais aussi dangereuse. Quiconque l’exprimait pouvait être accusé de libéralisme, ce qui est la plus terrible discréditation pour un Russe – et à juste titre.

Aujourd’hui, le moment n’est toujours pas venu de porter un jugement plus équilibré sur Staline ; des mythes idéologiques contradictoires continuent d’opérer. Mais ce moment finira par arriver. D’une manière générale, l’histoire russe et notre peuple doivent évaluer de manière sobre et responsable, dialectique et spirituelle, la période soviétique – sa signification, ses paradoxes, sa place dans la structure russe au sens large, ainsi que ses dirigeants et ses personnalités les plus marquantes.

L’obstacle évident à cela est l’existence même des libéraux [liberals]. Tant qu’ils existent, toute la perspective est décalée et déformée, et aucune analyse sérieuse n’est possible. Ce n’est que lorsqu’ils auront complètement disparu de notre société que les Russes, libérés de cette infection, pourront se demander : qu’est-ce que tout cela était ? Un obscurcissement de la conscience, un effondrement ou une ascension ?

Peut-être est-il temps de commencer à discuter de ce sujet non pas en public (en évitant autant que possible la rhétorique et la polémique), mais dans des cercles russes fermés ? Aujourd’hui, tout se répand immédiatement sur le réseau, dans un flux, dans le monde extérieur. Pourtant, les questions subtiles et non évidentes nécessitent une atmosphère tout à fait différente.

Nous avons besoin de cercles russes fermés, de communautés organiques composées de personnes issues de notre terre et de notre histoire. C’est au sein de ces cercles que les significations profondes peuvent être clarifiées. Les Russes doivent apprendre à écouter les Russes et à parler d’un ton complètement différent. Pendant trop longtemps, quelqu’un d’autre a parlé en notre nom, déformant intentionnellement ou non les structures de notre pensée. C’est devenu une habitude.

La cristallisation de la pensée nécessite des conditions particulières. Viktor Kolesov démontre que le mot russe dumat’ (« penser ») se compose de la racine um (« esprit ») et d’un préfixe généralisateur très ancien, d, fusionné depuis longtemps avec la racine. Autrement dit, « penser » (dumat’) signifie toujours penser ensemble, en communauté, en cercle. On peut réfléchir (myslit’) seul, mais on ne peut penser (dumat’) qu’avec tout le monde. D’où le nom même de Douma des boyards. Les boyards [aristocratie terrienne] se réunissent et réfléchissent ensemble. Il s’agit d’un cercle russe institutionnalisé.

Alexandre Douguine

 

L’original en anglais :

 

 

Douguine dialogue avec Soral

 






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47 Commentaires

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  • #3565409
    Le 1er octobre à 03:16 par anonyme
    Alexandre Douguine – La question stalinienne

    Allez parler de Staline à tous les pays occupés par les soviétiques ! Il n’y a qu’en France, qui n’a pas eu à subir la botte soviétique et le rideau de fer, qu’on louange Staline !

     

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    • #3565539
      Le 1er octobre à 13:02 par Leopard
      Alexandre Douguine – La question stalinienne

      En tant que Français, il ne nous a rien fait, alors aucune raison de le détester !

       
    • #3565540
      Le 1er octobre à 13:07 par Sedetiam
      Alexandre Douguine – La question stalinienne

      Parce le lascar a fait revenir De Gaulle dans le concert des nations : sinon, nous serions tous Affreux-américains. Déjà qu’avec le Soft power...
      Et, pour être l’héritier de la seconde parenthèse De Gaulle, je suis reconnaissant : cela m’a permis de profiter que du meilleur de chaque chose, quand bien même tout se dégrade, désormais.
      Puis, la question demeure philosophique : 27 millions de morts valaient-ils tout cela ? C’est comme se demander si les 80 millions valaient le « Grand Bond en avant » pour quelques milliards, sortis de l’ère médiévale, en soixante dix piges. D’aucuns s’arrangent toujours de quelques millions pour en récolter bénéfice, croyez-le bien.
      Cependant, et c’est toute la contradiction dépassée jusqu’au paradoxe : si je devais subir pareille gouvernance, je mettrais, plus que jamais et par tous les moyens possibles, le sous-entendu du « Contr’un » à exécution : croyons bien que je n’irai pas jouer les Stakhanov.

       
    • #3565541
      Le 1er octobre à 13:07 par Fée
      Alexandre Douguine – La question stalinienne

      @anonyme
      votre référence est l’état nation, ou ce que vous appelez ici, "pays". La France a ce malheur d’être trop grande pour n’être qu’un état nation, et trop petite pour être un empire. Les deux échecs des deux Napoléons, à Moscou et à Sedan le montrent. Quand on parle de la Russie, historiquement, dans le temps long, il est question d’autre chose, c’est-à-dire d’un état empire. Sa colonne vertébrale est constituée par les russes, mot que vous évitez d’employer, pour lui substituer celui de soviétique. Staline, géorgien, après la victoire de tous, a salué particulièrement le peuple russe, conscient de ce que ce fut lui qui porta l’effort essentiel de la victoire, sans laquelle, en France, on parlerait allemand, avec un droit du sol vite effacé devant le droit du sang, pour envoyer tous les untermenschen dans les camps. Sous le gouvernement de de Gaulle, entre 1945 et 1947, le smershch soviétique opéra en France, sans ligne de démarcation. Bien des gens y subirent la botte et trouvèrent la mort. Revoir notamment à ce sujet le film Ouest-Est. Repenser l’impunité du retour de Thorez, le pro-germanisme du communisme français pendant les accords Molotov-Ribbentrop. Période très complexe, à traiter méticuleusement, sans généralisations hâtives, synchroniquement, et diachroniquement. Il y a beaucoup de choses encore à y découvrir, très certainement.

       
    • #3565557
      Le 1er octobre à 14:53 par Ketje24
      Alexandre Douguine – La question stalinienne

      On notera que les communistes nous parlaient toujours du paradis soviétique dans les années 80 mais ne voulaient jamais y aller pour y vivre. Tout le monde cherchait à fuir l’Est pour l’Ouest mais ceux de l’Ouest qui étaient invités chaque année à visiter Moscou (cadre des PC européens) ne voulaient jamais y rester. Très drôle.

       
    • #3565587
      Le 1er octobre à 17:11 par Babar
      Alexandre Douguine – La question stalinienne

      Tu délires, comme si toute l’Europe avait été envahie par Staline... Il n’y a que quelques pays limitrophes alliés des Allemands, ou occupés par les Allemands qui ont subi en retour une invasion soviétique. Pays baltes, Bulgarie, ’Finlande, Hongrie ont activement collaboré avec les nazis contre l’URSS, sans parler de l’ Allemagne de l’est et l’Autriche. Il n’est donc pas surprenant qu’ils aient subi des représailles, surtout que les Usa voulaient les mettre dans leur giron contre l’URSS.

       
    • #3565595
      Le 1er octobre à 18:05 par Pierre d’Achoppement
      Alexandre Douguine – La question stalinienne

      Maintenant qu’on a quelques décennies de recul, ces pays devraient remercier Staline de les avoir envahis. Certes ils sont devenus plus pauvres mais ce sont les seuls pays européens qui ont gardé des valeurs anthropologiquement saines.
      D’ailleurs on observe aujourd’hui une corrélation directe entre anti-russisme et volonté de pourrir son pays par le jeunisme, le féminisme, le LBGT et le métissage. J’ai visité la plupart de ces pays, et on remarque vite un pattern comme disait l’autre. Au plus ils ont intégré ou essaient de rejoindre L’EU, et plus ils sont dirigés par des jeunes gonzesses qui se démènent comme des diablesses pour féminiser, fiottiser et négrifier leur population.
      Pour des ex-pays du pacte de Varsovie pas trop bêtes comme la Hongrie et la Slovaquie, ou même l’Allemagne de l’est si elle prenait son indépendance de l’ouest, il est encore temps de se soigner.
      Pour les pays de l’ouest il n’y a malheureusement plus d’espoir, ce sont des cancéreux généralisés en phase terminale.
      Pour la blague, un ami qui vient de visiter Tallinn avec sa petite famille m’a raconté qu’ils ont voulu voir une galerie d’art ouverte à tous... et ils sont tombés sur des vidéos d’hommes se pissant les uns sur les autres. Voilà à quoi mène le ressentiment contre Staline.

       
    • #3565771
      Le 2 octobre à 12:37 par Jean
      Alexandre Douguine – La question stalinienne

      @ketjge24
      Au référendum du 17 mars 1991, les 150 millions de Russes appelés aux urnes ont voté pour la continuation de l’URSS à 77 ,8% avec un taux de participation de 80%.
      Il faudra le coup d’état d’ Eltsine, sous sponsor occidental, pour mettre fin à l’URSS et livrer la Russie à la prédation des oligarches /mafia communautaires.

       
    • #3566070
      Le 4 octobre à 10:12 par Ketje24
      Alexandre Douguine – La question stalinienne

      @Jean Non seulement tu réponds à coté, vu qu’on parlait du stalinisme mais en plus tu réponds mal puisque le referendum portait sur une transformation de l’URSS avec plus de liberté et non pas la continuité du régime.

       
    • #3566312
      Le 5 octobre à 22:33 par marksus
      Alexandre Douguine – La question stalinienne

      hier, tous ces pays étaient nourris par staline mais ils n étaient pas les putes qu ils sont devenus avec soros ou les US ...

       
  • #3565453
    Le 1er octobre à 07:17 par Maurice
    Alexandre Douguine – La question stalinienne

    Après la disparition de Staline, des manifestations impressionnantes ont eu lieu des réactions de deuil : au moment de l’ agonie de Staline, « des millions de personnes se sont rassemblés dans le centre de Moscou pour rendre un dernier hommage. au dirigeant mourant ; le 5 mars 1953, « des millions « Les citoyens pleurent cette perte comme s’il s’agissait d’un deuil personnel ». La même réaction s’est produite dans les coins les plus reculés de l’ensemble du pays, à peine Lorsque la nouvelle de ce qui s’était passé fut connue, un deuil spontané et choral éclata. « La consternation générale » s’est répandue au-delà des frontières de la URSS : « Beaucoup pleuraient dans les rues de Budapest et de Prague », à des milliers de kilomètres.
    Parmi les personnalités « conquises » se trouvait également celui qui à l’époque avait défendu une intervention militaire contre le pays de la Révolution d’Octobre, Winston Churchill, qui s’était exprimé à plusieurs reprises au sujet de Staline en ces termes : « J’aime cet homme. » À l’occasion de la Conférence de Téhéran, en novembre 1943, l’homme d’État anglais avait a salué son homologue soviétique le comparant « Staline le Grand » : digne héritier de Pierre le Grand ; il avait sauvé son pays, en le préparant pour vaincre les envahisseurs.

     

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    • #3565497
      Le 1er octobre à 10:07 par Zanki
      Alexandre Douguine – La question stalinienne

      Oui les gens l’aimaient vraiment mais étaient aussi naïf.
      Fait avéré : de nombreuses victimes des purges écrivaient à Staline pour lui demander de l’aide, croyant qu’ils étaient victimes des fonctionnaires et que Staline ignorait ce qui ce passait

       
    • #3565555
      Le 1er octobre à 14:32 par Rectificateur
      Alexandre Douguine – La question stalinienne

      Oui, car l’on avait " intérêt a le faire"...

      Les nostalgique du communisme sans l’avoir vécu, me font gerber : retournez a vos salons.

       
  • #3565464
    Le 1er octobre à 08:02 par Sturmgehwer-Kalachnikova
    Alexandre Douguine – La question stalinienne

    Entre le mondialisme apatride et l’impérialisme soviétique, il y avait le national-socialisme. Le monde n’en a pas voulu. Et pour se le rappeler il traite tout un chacun qui l’opportune de nazi.

     

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  • #3565512
    Le 1er octobre à 10:58 par kevin
    Alexandre Douguine – La question stalinienne

    Bientôt un « Comprendre Staline » ou « le stalinisme » ? car à l’école on nous parle surtout de Hitler, mais rien sur ce moustachu là.
    Or pour comprendre Poutine et la Russie d’aujourd’hui ça serait intéressant de savoir.

     

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    • #3565629
      Le 1er octobre à 23:29 par Jean
      Alexandre Douguine – La question stalinienne

      Par anticommunisme l’éducation nationale ne mentionne pas que les Français doivent à Staline ,et à la Révolution d’Octobre 17, leur congé payé d’un mois (créé par Lenine et importé ici en 1936 par la CGT/PCF sous sponsor soviétique), la sécurité sociale (santé publique,retraite par répartition etc. ) créée au CNR par les Communistes staliniens français .
      Sans parler de l’armée allemande détruite (80%) par Staline ,ce qui entraînera notre libération.

       
    • #3565640
      Le 2 octobre à 01:23 par Sedetiam
      Alexandre Douguine – La question stalinienne

      Lisez Dostoïevski, Soljelistine et Federovski...

       
    • #3565710
      Le 2 octobre à 08:33 par anonyme
      Alexandre Douguine – La question stalinienne

      @jean. "ce qui entraînera notre libération".
      Ah ? tu te trouves "libéré " ?! Comme le Parisien, le Dauphiné, etc ..... y’a encore du chemin à faire !...

       
    • #3565744
      Le 2 octobre à 11:31 par Jean
      Alexandre Douguine – La question stalinienne

      @anonyme
      Oui , notre libération de l’occupation nazie, ce qui a permis le CNR et ses conquêtes cruciales. Mais l’occupation américaine avait déjà commencé en 1946, en effet.

       
  • #3565535
    Le 1er octobre à 12:46 par koussikoussa : Jésus t’aime
    Alexandre Douguine – La question stalinienne

    À l’exception d’un Aron lucide et de quelques sceptiques réfractaires aux mirages de la ferveur, l’intelligentsia française s’est presque toujours agenouillée devant deux autels. Deux pôles, deux idoles de carton doré : le nationalisme, dressé comme une forteresse à droite, et le socialisme, érigé en temple rédempteur à gauche. La plupart des écrivains, philosophes et penseurs de renom n’ont fait que danser entre ces deux flammes contraires, cherchant dans leur vacillement l’illusion d’une vérité.

    Ces doctrines ne sont que des costumes idéologiques, interchangeables, dont les coutures craquent à la moindre secousse de l’Histoire. Les uns, enivrés par le sang et le sol, ont confondu la patrie avec une essence sacrée ; les autres, fascinés par l’utopie égalitaire, ont pris leurs songes pour des lois de fer. L’écrivain qui se voulait libre s’est ainsi laissé enfermer dans l’échiquier d’autrui : drapeau ou faucille, tricolore ou rouge, toujours contraint de choisir entre deux prisons de la pensée.

    Rares sont ceux qui, comme Aron, ont refusé cette mécanique d’alignement. Rares ceux qui ont compris que l’esprit n’a pas besoin de ces totems pour s’affirmer, qu’il peut se dresser seul, sans la béquille des grands récits collectifs. Les autres se sont égarés, croyant écrire l’Histoire quand ils n’en furent que les secrétaires serviles.

     

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  • #3565546
    Le 1er octobre à 13:23 par VaeVictis80
    Alexandre Douguine – La question stalinienne

    Finalement ce qui est reproché par l’occident à Staline ne serait-il pas d’être l’exception communautaire des bolcheviques ?

     

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    • #3565626
      Le 1er octobre à 23:04 par Maurice
      Alexandre Douguine – La question stalinienne

      Lisez le livre noir à l’envers, c’est exactement comme lire saint Augustin à l’envers pour comprendre ce qu’étaient les hérétiques.
      Admettons que les Russes soient naïfs, et qu’ils le sont encore aujourd’hui, nous sommes tellement plus intelligents, tellement sûr de nous même, que nous pouvons juger sans l’avoir vécu, les Russes sont donc les naïfs nostalgiques de Staline malgré les horreurs, et puis aussi et peut être des masochistes.
      Ne pensez-vous pas qu’après la perestroïka « l’ouverture » et l’expérience néo-libérale cela les a vaccinés à jamais ?
      Il ont eu une chance providentielle, d’avoir un Poutine qui a mit fin à cette période funeste, dans le cas contraire la Russie n’existerait plus telle qu’on la connaît aujourd’hui.

       
  • #3565635
    Le 2 octobre à 00:36 par ursus
    Alexandre Douguine – La question stalinienne

    Staline :
    - légalisation de l’avortement,
    - 25 millions de soldats morts en âge de se reproduire,
    Ce qui a donc plombé la démographie de la Russie jusqu’à nos jours...
    Merci qui ?

     

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    • #3565718
      Le 2 octobre à 08:47 par Jean
      Alexandre Douguine – La question stalinienne

      Erreur : 27 millions de Russes tués... par Hitler, dont 17 millions de civils (10 millions de soldats). Hitler avait prévu d’exterminer les sous-hommes Slaves/Russes et d’en garder une partie en vie comme esclaves au service des Aryens.

       
  • #3565725
    Le 2 octobre à 09:48 par Maurice
    Alexandre Douguine – La question stalinienne

    La première grande percée idéologique de Staline ne fut pas industrielle, mais nationale. Bien avant de devenir généralissime, Staline fut le principal théoricien bolchevique de la question nationale. Son essai de 1913, Le Marxisme et la question nationale, posa les bases d’une approche révolutionnaire de l’autodétermination nationale, qui allait finalement transformer l’empire tsariste en une fédération volontaire de républiques égales.
    Là où le libéralisme occidental universalisait sa propre identité impériale, le cadre stalinien reconnaissait le droit des nations à la souveraineté.
    « Je sais qu’après ma mort, un tas d’ordures s’amoncelera sur ma tombe, mais le vent de l’Histoire, tôt ou tard, l’emportera sans pitié. » Staline a dit cela, non par paranoïa, mais avec clarté. Il savait ce que l’empire ferait à son nom.

     

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  • #3565867
    Le 3 octobre à 04:19 par Maurice
    Alexandre Douguine – La question stalinienne

    Lisez "La question Nationale" et vous allez voir que Staline soulève la même problématique qu’ AS.

     

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  • #3566034
    Le 4 octobre à 05:22 par Ckb
    Alexandre Douguine – La question stalinienne

    Je ne rebondirai pas sur le sujet en lui même. Juste sur une toute petite partie que M.Douguine évoque.
    Selon moi, réfléchir et penser, sont deux choses distinctes bien que provenant des mêmes fonctionnements de nos cerveaux.
    Réfléchir, selon la définition du Larousse, est le fait de faire usage de réflexion ; s’aviser, juger après réflexion...
    C’est aussi, en première intention, refléter quelque chose, comme un miroir.
    Penser, toujours selon le Larousse, c’est appliquer son esprit à concevoir, juger...
    Nous constatons ainsi que réfléchir provient du fait de se plonger à l’intérieur de nous même, au travers du reflet de nos vies, nos expériences personnelles, nos savoirs et propres compétences, pourquoi pas nos âmes, pour en tirer des conclusions sur le sujet auquel nous avons réfléchi. Nous réfléchissons donc au travers de différents prismes qui nous sont propres, même s’ils peuvent s’étendrent à d’autres.
    En revanche, nous pouvons remarquer que penser est un peu plus "universaliste", au sens bien compris du terme. Penser, permet de se libérer de ses carcans individuels et de ne pas se limiter aux seules terres des connaissances que nous avons acquises.
    Pour illustrer de façon plus claire ce que j’évoque, je dirais juste que les grands penseurs de l’humanité ne sont pas des " refléchisseurs" , ni des "réflexionneurs".
    Peut-être, parce que ce qu’ils nous ont transmis pouvait s’appliquer à l’intégralité des Hommes, peu importe les différences de ces Hommes...

     

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