Mme Merkel s’est rendu aujourd’hui à Washington afin de prendre connaissance des vues étasuniennes sur la future rencontre qui aura lieu mercredi à Minsk et à laquelle participeront, outre la chancelière allemande, le président russe Vladimir Poutine, son homologue ukrainien Piotr Porochenko et le président français François Hollande.
Barack Obama a déclaré ne pas avoir encore pris de décision concernant la livraison de nouvelles armes à Kiev, et a tenu des propos peu amènes à l’encontre de la Russie, estimant que Moscou ne pouvait pas « redessiner les frontières de l’Europe par la force des armes » et se faisant menaçant : « L’isolement politique et économique de la Russie se renforcera si Moscou ne renonce pas à sa politique actuelle. »
La chancelière a mis en avant une convergence de vue entre Berlin et Washington : « Pendant la crise, nous avons été en contact très étroit avec les États-Unis et l’Europe tant sur les sanctions que sur d’autres initiatives. Et nous allons poursuivre notre dialogue. C’est le signal le plus important que nous devons envoyer à la Russie. »
À quelques jours de la rencontre à Minsk mercredi, l’Union européenne a décidé de reporter la mise en place de nouvelles sanctions contre des personnalités russes et séparatistes afin de ne pas ajouter plus de tension entre les parties prenantes des négociations. Sur le front est-ukainien, les combats et bombardements se poursuivent dans les villes d’Avdiivka, de Debaltseve et Donetsk, faisant planer un doute sur la tenue de la réunion quadripartite de Minsk, comme l’a fait remarquer Frank-Walter Steinmeier, le chef de la diplomatie allemande.