La cafétéria du Truman Medical Center, à Kansas City, dans le Missouri, est antinomique. D’un côté, elle propose des menus à basses calories, étudiés pour être moins gras et moins salés. Et de l’autre.. il y a un « McDo » classique, avec des frites et des hamburgers.
Pour le CEO de cet hôpital, John Bluford, c’en est trop. Il pense que servir des menus de fast-food dans le Truman Medical Center « adresse un message incohérent » aux patients, au personnel et à la communauté hospitalière, et en tant que Président de l’American Hospital Association, il appelle à exclure des hôpitaux américains les restaurants qui proposent de la "malbouffe".
Le McDonald’s ne date pas de la veille, et c’est en 1992 que le contrat avait été signé pour une durée de 25 ans avec l’hôpital, à une époque où les questions financières l’emportaient largement sur la qualité nutritionnelle des repas. Mais les mentalités ont évolué, et beaucoup d’hôpitaux américains souhaitent désormais promouvoir les repas sains dans leurs établissements, et à rompre les contrats conclus avec les fast-foods.
Aux Etats Unis, 27 des 14.000 McDonald’s sont implantés dans des hôpitaux. Leur présence n’est pas forcément contradictoire avec l’intérêt du patient : ils permettent d’offrir du réconfort pour certains d’entre eux, et une alternative souvent appréciée pour les plus difficiles qui ne parviennent pas à s’accommoder des plateaux repas proposés par la cantine de l’hôpital.
McDonald’s n’est pas la seule enseigne de fast-food présente, et jusqu’à 5 restaurants de fast-food peuvent cohabiter dans certains hôpitaux, selon une enquête menée en 2011 par le Physicians Committee for Responsible Medicine.
Tandis que certains hôpitaux tentent de chasser leurs fast-foods, d’autres continuent de conclure des accords avec les chaînes.