Mission Nouvelle-Calédonie : en s’en prenant à Valls sur ses valeurs, Mélenchon fait le jeu de Dieudonné et Soral.
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Dialectique islamo-gauchiste
Le député du nord Adrien Quatennens, nouvelle vedette du groupe parlementaire LFI, joue-t-il à l’idiot utile quand il fait mine de s’interroger : « Je ne sais pas au nom de quoi les djihadistes tuent » ? Ainsi la députée Danièle Obono, celle qui, entre autres saillies et provocations, considère qu’un chauffeur de bus refusant de prendre le volant après une femme n’est pas « forcément un radicalisé, mais un sexiste », celle qui établit une quasi égalité entre un islamiste et un manifestant anti-mariage pour tous, cette députée là qui s’est par ailleurs faite remarquée en raison de ses accointances avec le le parti (authentiquement raciste) des Indigènes de la République, Danièle Obono donc a mis sur le même plan, et avec l’assurance du théologien, des écrits violents de l’Ancien Testament et les prêches d’imans radicalisés ! Confusion des genres et de la pensée car si l’on tue aujourd’hui dans les rues de France, c’est n’est pas en se revendiquant du catholicisme, mais de l’islam radical et djihadistes. Cette construction théorique et politique, cette façon d’excuser toutes les déviances de l’islam, y compris les pires, parce qu’il faut se ranger, toujours se ranger, auprès des opprimés, relève de l’islamo-gauchisme. Jean-Luc Mélenchon peut s’indigner de cette qualification, mais certains dans son entourage ont adopté la dialectique islamo-gauchiste. Et lui-même n’y échappe pas toujours.
Ainsi, dans cette dernière passe arme avec Valls, mêle-t-il Israël à cette empoignade. Dans le courrier au Président de l’Assemblée nationale, il s’autorise le commentaire suivant pour mieux justifier son retrait de la mission : « Sa proximité avec les dirigeants de l’extrême-droite israélienne fait l’objet d’une ostentation choquante pour les militants de la paix de de pays comme du nôtre ». Passons sur une (importante) erreur factuelle : Valls est évidemment proche des responsables israéliens du camp de la paix, et non pas de ceux du bloc nationalisto-religieux au pouvoir. Mais en tout état de cause que vient faire Israël dans cette polémique franco-française ? Israël porterait-il la moindre responsabilité, directe ou indirecte, dans le déchaînement terroriste dont est victime l’Europe ? Si Mélenchon estime que c’est le cas, il devrait nous en entretenir, nous l’expliquer avec sa verve coutumière. Manuel Valls, lui, y perçoit des « raccourcis, des allusions évidentes et délétères ». Comment le contredire puisque Jean-Luc Mélenchon, comme il est désormais de tradition à la gauche de la gauche, n’hésite plus à utiliser le mot « magique », Israël, pour mieux diaboliser, pour démoniser à coup sûr, pour tuer l’adversaire.
Il n’est donc pas surprenant que le site antisémite Égalité & Réconciliation dirigé par Alain Soral, le compagnon de Dieudonné, apprécie sans réserve le sort que Mélenchon réserve à Valls « le sioniste ». Le chef de la France Insoumise trouve-t-il en Soral le nouveau compagnon de route qu’il mérite ?