Vendredi 7 septembre 2018, en rentrant du Luxembourg, Macron reçoit Merkel à Marseille. Le soir, il prend un bain de « foule » sur le Vieux-Port. Marseille, la deuxième ville de France, à qui Mélenchon fait les yeux doux en vue des municipales de 2020. Quel meilleur perchoir pour un poste de Premier ministre, au cas où l’exécutif Macron-Philippe continuerait à s’effondrer dans les sondages et dans la réalité ?
La rencontre entre le président de la République et le leader de La France insoumise n’a évidemment rien de fortuit. Macron se baladait sur le Vieux-Port quand soudain Mélenchon, qui dînait à deux pas de là, apprend qui vient chasser sur ses presque terres. Il rejoint alors de lui-même le président devant les caméras. Un hasard d’une subtilité rare.
Voici le résumé de la rencontre historique par Le Figaro :
« Emmanuel Macron a notamment indiqué que le Rassemblement national était sans “aucun doute” plus dangereux que la France insoumise à ses yeux. “J’ai toujours du plaisir à discuter avec Monsieur Mélenchon. On n’a pas toujours les mêmes idées”... “Pas souvent”, a coupé le leader de la France insoumise. “Mais c’est toujours respectueux et intéressant. On a des confrontations politiques mais ce n’est pas mon ennemi”, a-t-il affirmé. Le député a semblé apprécier. »
Quelle opposition radicale ! On a connu Méluche plus incisif. Mais n’oublions pas qu’il a appelé à voter pour Macron avant le second tour de la présidentielle en mai 2017. Ce rapprochement n’est donc pas insolite, et cela confirme l’intuition de Soral qui voit dans Mélenchon un recours pour Macron en cas de débâcle sociale. Et la débâcle, on est en plein dedans.
Mélenchon est même revenu sur les propos qu’il a tenus l’après-midi en traitant le président de « plus grand xénophobe » :
Maintenant que le message de cette union possible est passé, attendons de voir comment Mélenchon va se dépatouiller avec son antilibéralisme viscéral, surtout si les LReM l’aident à emporter la ville, avec renvoi d’ascenseur à prévoir...
Et comment pourra-t-il, si jamais il est « élu » Premier ministre, diriger un gouvernement chapeauté par la Banque ? On rappelle que Macron est issu de l’écurie Rothschild, comme Pompidou ou Sarkozy. Mais ça, c’est tout le secret des rois de la reptation et de la circonvolution !