Régulièrement, les escrocs à la viande de cheval (à la place du bœuf, plus cher) se font pincer, prennent du sursis, et l’arnaque recommence ailleurs. Autant dire qu’avant même le procès de Marseille, une autre mafia a déjà repris le flambeau !
Ici, le procès de 2019 :
Là, l’arnaque de 2013, avec des chevaux récupérés chez Sanofi, qui faisait des expériences sur eux !
Dans l’affaire du jour, les faits remontent à... 2010-2015 ! Les arnaques à la viande (de cheval), c’est comme les go fast : pendant qu’une bagnole pleine de came se fait gauler, il y en a 10 qui passent...
Dix-huit prévenus dont quatre Belges, deux Néerlandais et des vétérinaires et commerçants français : le procès d’une vaste escroquerie européenne à la viande chevaline a débuté ce mardi à Marseille, pour trois semaines, avec pour principal mis en cause un important négociant belge de chevaux.
Jugés par la 6e chambre du tribunal correctionnel, dans la salle d’audience des « procès hors normes » de l’ancienne caserne du Muy, les prévenus – maquignons, rabatteurs et vétérinaires – sont notamment poursuivis pour escroquerie et complicité d’escroquerie en bande organisée ainsi que pour tromperie entraînant un danger pour la santé de l’homme.
Des faits commis entre 2010 et 2015
Arrivé en avance dans la salle où de nombreux journalistes étaient déjà présents, Jean-Marc Decker, 58 ans, ressortissant belge soupçonné d’être le « pivot » de ce « vaste trafic international de chevaux », est ainsi poursuivi avoir introduit dans la filière alimentaire des animaux impropres à la consommation.
Les prévenus sont jugés pour des faits commis entre 2010 et 2015. Ils auraient notamment commis de nombreuses entorses à la réglementation européenne concernant les chevaux importés de pays de l’Union européenne. La seule personne morale poursuivie est une société de vente en gros de viande chevaline du Gard, Equi’d Sud, qui utilisait l’abattoir d’Alès où a débuté l’enquête en 2013.
Qui décidait de quoi dans cet abattoir ? C’est la principale question à laquelle s’est attelé le tribunal avec la comparution mardi après midi pendant plus de trois heures de François Dumonteil, le vétérinaire de l’établissement.
« Dupé tout le monde »
Il lui est reproché d’avoir admis à l’abattage des chevaux impropres à la consommation humaine alors qu’il était en charge du contrôle des animaux depuis 2011, avec la responsabilité de les orienter vers l’abattage à fin de consommation ou de les euthanasier en amont de l’équarrissage. Sont notamment concernés des animaux provenant des Pays-Bas, de Belgique, d’Allemagne et de Pologne.
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Aline Oudin, ancienne propriétaire d’un cheval qu’elle avait confié en 2013 à l’un des prévenus en vue de lui « offrir une retraite heureuse », s’est ainsi présentée à l’audience mardi matin après avoir fait la route de Meurthe-et-Moselle pour déposer une constitution de partie civile écrite.
« Ils ont dupé les propriétaires, ils ont dupé les consommateurs, ils ont dupé tout le monde », a-t-elle accusé mardi matin auprès de l’AFP, à la veille de son audition.
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