D’un côté, 80 militants de l’Action française, réunis pour leur rentrée, de l’autre 300 riverains et antifascistes qui souhaitent leur départ du quartier.
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Côté royalistes de l’Action française, on déplorait des attaques telles que « le jet d’une grenade à fragmentation, d’acide et le dépôt de balles de Kalach’ dans la boîte à lettres », comme le détaillaient Luc et Anna, les deux porte-parole. Lesquels évoquaient aussi la dernière rixe en date – la qualifiant même de « véritable tentative de meurtre » – survenue dans la nuit de vendredi à samedi, et de laquelle deux de leurs militants qui surveillaient le local sont sortis avec fractures des bras et plaies au crâne, sans que pour l’heure la police n’ait pu déterminer les responsabilités. « Ils veulent nous éradiquer mais nous, on n’a rien contre eux, on a même des points communs comme l’anti-capitalisme, des orientations sur le temps de travail... », glissaient-ils. Un sentiment peu partagé par les « antifas », au vu des accointances avérées entre les nostalgiques de Maurras et certains groupuscules de l’extrême droite la plus radicale.
Lancer la vidéo pour constater l’inversion accusatoire et la réécriture de l’histoire antifascistes :
« Pas de fachos dans notre quartier, pas de quartier pour les fachos »
Le rendez-vous avait été fixé : d’un côté, par les militants de l’Action française – venus de toute la région – qui annonçaient par des affiches leur réunion de rentrée ; de l’autre par leurs opposants de la Plaine, via un événement Facebook. Si celui-ci a attisé l’intérêt de près de 900 internautes, ce sont environ 300 militants de gauche, sympathisants et autres riverains du quartier qui sont venus hurler leur souhait de voir les identitaires plier bagage du secteur et de ce local, rue Navarin (6e arr.), acheté il y a deux ans.