En pleine tempête sociale, derrière la pseudo-recherche d’une égalité qui n’existe pas et qui n’existera jamais, puisque hommes et femmes sont différents, la Macronie joue la carte sociétale du vote féminin pour essayer de se sortir de la nasse. On peut prédire l’effet inverse de l’opération « Simone Veil » !
« Un dernier point – et ce n’est pas la moindre des anomalies : les femmes sont majoritaires en Europe, mais elles participent moins que les hommes aux élections européennes. Beaucoup moins, devrions-nous dire, puisque seules 36,8% des Françaises en âge de voter ont pris part au dernier scrutin européen de 2014, contre 48,5% des Français. Pourtant, elles ont tout à gagner d’une action européenne résolue pour prendre en main leur destin et bénéficier d’une Europe d’égalité, de liberté, de sororité, de protection et de progrès. Cette Europe ne changera pas sans elles. »
Les deux protagonistes du « pacte Simone Veil » – on pourrait croire que c’est une injonction à avorter ou à importer du migrant –, Marlène Schiappa et Nathalie Loiseau, ont largement fait la preuve de leur incompétence à leurs postes respectifs.
Marlène Schiappa : « Notre richesse c’est la compétence. »
Rien à rajouter. https://t.co/Q1v9q5gNZV
— Le Journal de l’Elysée ᵖᵃʳᵒᵈᶦᵉ (@JournalElysee) 4 mai 2019
Mais justement, ces oiselles grillées peuvent encore servir à une ultime opération de ratissage électoral démagogique, sur ordre de l’homme qui se terre à l’Élysée chaque samedi et qui ne se déplace qu’avec une division blindée de gardes du corps. Un effet pervers de la popularité, probablement.
Il faut lire ce texte publié dans Le JDD où l’on apprend que les femmes sont « même » victimes « du dérèglement climatique ». À ce niveau de scientificité, on applaudit les deux clowns, ou clownes, histoire de satisfaire à l’égalitarisme sexuel sur tous les plans.
Dans la définition du poste de Schiappa, il y a un énorme paradoxe, sinon une arnaque : le principe de l’égalité sexuelle est un contresens puisque la sexualité est LA différentiation fondamentale.
Après le traité d’Aix-la-Chapelle et le pacte de Marrakech, le pacte Simone Veil est la dernière ingénierie euromondialiste de Macron
Marlène et Nathalie – on les appelle par leurs prénoms parce que ça énerve les féministes – s’appuient donc sur la figure tutélaire de Simone Panthéon Veil pour obliger les États européens en retard sur l’égalité femmes-hommes à augmenter leurs quotas de nanas dans les institutions, et à lutter contre les injustices faites aux femmes. Comprendre par là qu’il n’y a pas d’injustices faites aux hommes : l’injustice ne peut être qu’un concept féminin, un point c’est tout.
« La secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et la tête de liste Renaissance aux européennes y suggèrent “d’harmoniser par le haut les droits des femmes en Europe en incitant les États membres à introduire dans leur législation les mesures les plus avancées ayant fait leurs preuves” dans l’UE. Un principe qu’elles souhaitent également porter, dans le cadre du G7, au-delà des frontières de l’Europe. »
Ce genre d’initiative va sûrement intéresser les pays arabes, par exemple, que l’on sent visés dans le pacte de Simone. Mais en Europe aussi, il y a des retardataires sur l’agenda mondialiste, et nos deux clownes les ciblent.
« Depuis sa création, l’Union européenne est l’espace au monde où les droits des femmes sont les mieux protégés. Ailleurs sur la planète, les femmes sont les premières à souffrir des conflits armés, des inégalités économiques et sociales, de l’obscurantisme et même du dérèglement climatique. Les valeurs fondamentales de l’Europe, de la protection des libertés à la lutte contre les discriminations en passant par la justice sociale, ont vocation à servir la promotion des droits des femmes.
Et pourtant…
Et pourtant en Europe le taux d’emploi des femmes est inférieur de 11% à celui des hommes. L’écart de rémunération avoisine 16%. Les mères isolées sont surreprésentées parmi les travailleurs pauvres. Les violences, notamment conjugales, ne reculent pas. Leur orientation vers les métiers d’avenir n’est toujours pas garantie, en particulier dans l’économie digitale. »
On a déjà parlé du cas des mères isolées ici, sur lequel on ne peut pas avoir d’avis trop tranché, car la réalité est grise. La dernière phrase sur les métiers d’avenir laisse perplexe : qui a vu qu’en France les étudiantes étaient discriminées dans leurs choix futurs ? Qui a déjà vu un prof sous-noter une fille parce qu’elle était de sexe féminin ? Le féminisme outrancier mène à des impasses logiques fatales.
En outre, Marlène & Nathalie veulent exporter le magnifique catéchisme mondialiste à des peuples qui n’en veulent pas, qui tiennent à leurs traditions et à leur démographie. Elles ne se doutent pas qu’elles ne font qu’augmenter le niveau de résistance à leurs délires.
« Entre pays européens, les disparités restent fortes. L’IVG demeure totalement interdite à Malte, proscrite sauf dans certains cas en Pologne ou à Chypre, fortement restreinte au Royaume-Uni ou en Finlande. Tous les États européens n’ont pas encore ratifié la convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique ! C’est pourquoi la France mène une campagne pour son universalisation, dans le cadre du G7 qu’elle préside cette année. »
Malgré des décennies de matraquage féministe et d’appels à la parité, comment expliquer que les femmes s’intéressent moins à la politique et aux institutions ? Pourtant, personne ne les empêche de faire l’ENA, Polytechnique ou Sciences Po et de s’engager dans la vie politique. Où est le bug ?
« Seul un tiers des commissaires européens sont des femmes, 36% des députés européens sont des femmes, alors même que des pays comme le nôtre ont imposé une règle de parité stricte sur les listes de candidats. Malgré tout, dès 1979, le premier président du Parlement européen élu au suffrage universel était une présidente – et quelle présidente, s’agissant de Simone Veil. »
On voit alors très vite que l’initiative des deux clownes se révèle être une petite opération électorale à deux balles, qui s’appuie toujours sur le même levier, la peur du fascisme :
« Dans certains cas, les acquis des droits des femmes en Europe sont même menacés. Comment ne pas être inquiètes quand le parti d’extrême droite espagnol Vox met en cause la lutte contre les violences sexistes et sexuelles ou quand son équivalent estonien EKRE affirme qu’une femme de plus de 27 ans qui n’a pas eu d’enfant est un “déchet pour la société” ? »
.@NathalieLoiseau (LREM) : " J'aurais préféré avoir un adversaire principal différent de celui là (...) mais c'est mon engagement de toujours, battre l'extrême droite c'est pour cela que je suis entré en politique" #Questionspol #Europeennes2019 pic.twitter.com/z9gQcDo1WM
— France Inter (@franceinter) 5 mai 2019
On finira sur une pointe, les curieux et les curieuses (normalement les curieuses sont incluses dans les curieux) se feront une idée par eux-mêmes de l’opération Simone. Il n’est pas certain que cette manipulation électoraliste du féminisme soit du goût de toutes les femmes. Allez, deux perles parmi tant d’autres, pour la route :
« Aucun pays dans le monde n’a atteint l’égalité parfaite entre les femmes et les hommes »
« Ce Pacte inclura les droits sexuels et reproductifs, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles ou les progrès en direction de l’égalité salariale. »
Le féminisme au secours du macronisme, c’est la bouée de plomb au noyé.