« Surmonter la méfiance mutuelle. » Le président russe Vladimir Poutine a exhorté Emmanuel Macron à « unir nos forces pour assurer la stabilité et la sécurité internationales », ce lundi matin. Une main tendue après des mois de relations difficiles entre la Russie et le prochain président français. Et ce, alors que Vladimir Poutine avait presque « adoubé » Marine Le Pen en la recevant au Kremlin en mars, une première pour la patronne du Front national.
Nombre de médias russes ont réagi avec dépit au résultat du second tour de la présidentielle, dimanche. Pour Komsomolskaïa Pravda, « les Français se sont choisi un Macron en caoutchouc, ils vont subir l’enfer de la mondialisation », rapporte Le Monde. Le tabloïd qualifie Emmanuel Macron de « marionnette de Rothschild », en allusion au passé de banquier du président élu.
Pour le sénateur Alexeï Pouchkov, « c’est une femme qui a gagné les élections en France. Cette femme, c’est Merkel... », a-t-il lancé sur Twitter, dimanche soir. « La déception va s’installer très vite » chez les électeurs de Macron, assure ce francophone qui a beaucoup commenté la campagne française.
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De son côté, le candidat d’En Marche ! manifeste lui aussi sa défiance envers le Kremlin, ceci expliquant sans doute cela. Son programme reprochait à la Russie de mener « une politique dangereuse qui n’hésite pas à s’affranchir du droit international ». Il n’avait pas répondu à l’invitation de Dialogue franco-russe, association qui défend systématiquement les positions du Kremlin, à un débat, en avril, à la différence des cinq principaux candidats.