La candidate à la présidentielle française Marine Le Pen a réagi aux menaces de Kiev de l’interdire d’entrée en Ukraine.
L’équipe de la présidente du Front national Marine Le Pen a réagi aux menaces de Kiev de l’interdire d’entrée en Ukraine. Kiev se dit mécontent du fait que Mme Le Pen juge que le rattachement de la Crimée à la Russie n’a rien d’illégal.
« Marine Le Pen n’avait pas l’intention d’y aller (en Ukraine), de toute façon. Cette question sera résolue par voie diplomatique lorsqu’elle deviendra présidente de la République », a indiqué par mail à l’agence Reuters un porte-parole de la candidate.
Mercredi, le Service de sécurité ukrainien (SBU) a demandé au ministère des Affaires étrangères d’interdire d’entrée en Ukraine la présidente du Front national (FN) Marine Le Pen, car sa position sur le rattachement de la Crimée par la Russie ne correspond pas à celle de Kiev, de Bruxelles et de Washington.
Selon Kiev, Mme Le Pen fait preuve de non-respect envers la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine et « ignore complètement les principes fondamentaux du droit international ». Interrogée mardi par la chaîne BFMTV, la présidente du Front national Marine Le Pen a notamment estimé que le rattachement de la Crimée à la Russie n’avait rien d’illégal.
De telles déclarations auront des conséquences, « comme c’était déjà le cas avec certains politiciens français qui ont été interdits d’entrée en Ukraine », a annoncé le chef adjoint de l’appareil du SBU Alexandre Tkatchouk.
La Crimée a été rattachée à la Russie après le coup d’État perpétré en Ukraine en février 2014, et suite à un référendum organisé dans cette république. Le rattachement n’a jamais été reconnu par l’Europe et les États-Unis.