Qui ne tente rien n’a rien. À quelques mois de l’élection présidentielle, Marine Le Pen a écrit au président Emmanuel Macron pour « l’alerter » sur les difficultés de financement de la campagne présidentielle et demande au Parlement « d’ouvrir » de nouvelles possibilités de financement.
« Bon nombre de candidats potentiels à l’élection présidentielle, certains représentant des courants de pensée importants, se retrouvent confrontés à une quasi-impossibilité de trouver des financements » auprès des banques, écrit la candidate à l’Élysée dans un courrier au président de la République daté du 2 septembre, obtenu jeudi par l’AFP après sa publication par l’hebdomadaire Challenges.
« Les possibilités de financement des campagnes électorales se sont singulièrement réduites, ainsi les candidats ne peuvent même plus faire appel aux prêts des citoyens pour financer leur campagne présidentielle », note Marine Le Pen.
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Pour remédier à ces difficultés, Marine Le Pen demande à Emmanuel Macron de « saisir très rapidement le Parlement afin d’ouvrir de nouvelles possibilités de financement pour les campagnes électorales et permettre ainsi un sain débat démocratique ».
Le parti de Marine Le Pen, le Rassemblement national, très endetté – au point de devoir procéder à des licenciements en janvier dernier – a du mal à se financer auprès des banques.
Pour la campagne présidentielle de 2017, il avait notamment eu recours à un prêt russe de 9 millions d’euros contracté en 2014, qu’il est toujours en train de rembourser. Le RN avait aussi emprunté 6 millions d’euros au micro-parti Cotelec de Jean-Marie Le Pen, et 8 millions d’euros à un homme d’affaires très implanté en Afrique, Laurent Foucher. Le parti re-prête ensuite ces sommes à la candidate.
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