La mesure avait déjà clairement du plomb dans l’aile mais mardi soir Manuel Valls a clairement signé l’abandon du droit de vote pour les étrangers aux élections locales. Cette promesse du candidat Hollande était pourtant une revendication forte dans les banlieues mais aussi d’une partie de la gauche. Le Premier ministre, qui s’exprimait devant les étudiants de Sciences Po à Paris, assure que c’est une mauvaise idée et que la mesure ne sera pas non plus proposée pour la prochaine campagne présidentielle.
« Des totems qui ne sont plus adaptés à la réalité du monde. »
« Je ne pense pas que cela soit une priorité. Je l’avais dit il y a trois ans, cela avait provoqué avait un scandale, on avait dit "abandon d’une promesse"… Mais cette promesse, de toute façon, ne sera pas mise en œuvre. Et je suis convaincu qu’elle ne sera pas reproposée à la prochaine élection présidentielle, parce qu’elle tend inutilement et parce que ce n’est plus le sujet. Il y a une citoyenneté française, il y a une citoyenneté européenne, faisons les vivre, plutôt que de courir derrière des totems qui, aujourd’hui, ne sont plus adaptés à la réalité du monde. »
« On mettrait le pays sous tension. »
Quant à l’idée de la soumettre au vote des Français par un référendum, le chef du gouvernement n’y est pas davantage favorable car « on mettrait le pays sous tension sur un sujet qui ne serait pas jugé comme prioritaire. Le non l’emporterait largement car on remettrait l’immigré – à tort – au cœur du débat et des tensions ».
« Valls tire-toi ! »
- A son arrivée à Sciences Po Paris, Manuel Valls a été chahuté par quelques étudiants communistes, aux cris de « La France, tu l’aimes ou tu la quittes », une expression autrefois prêtée à… Nicolas Sarkozy.
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