The Algemeiner, l’organe de référence de la communauté juive américaine (Elie Wiesel en préside le conseil consultatif, c’est dire…), a établi son classement 2014 des 10 personnalités non-juives dont l’impact est le plus favorable à la « vie juive » et à « l’État juif ».
Un véritable camouflet pour Manuel Valls qui, malgré les efforts déployés en 2014 pour décrocher l’or, rate largement le podium, n’apparaissant qu’en huitième position. The Algemeiner salue tout de même le Premier ministre français pour son amalgame entre antisionisme et antisémitisme et rapporte une analyse du Jerusalem Post (4 août 2014) :
« Valls a quelque chose d’un héro [sic] pour sa défense exceptionnellement robuste d’Israël. »
On remarquera dans le classement la présence d’Abdel Fattah al-Sissi en troisième position. Le président égyptien fraîchement élu est salué pour « sa guerre implacable contre les terroristes du Hamas » et pour avoir proposé en septembre dernier la création d’un État palestinien dans une partie du Sinaï.
La première place revient à Narendra Modi. Premier ministre Indien depuis mai dernier, ce membre du parti Bharatiya Janata, la droite nationaliste Hindoue (hostile à l’islam) a « utilisé presque chaque occasion de promouvoir les liens entre Israël et l’Inde ». Il doit sa place de numéro 1 pour sa reconsidération de la position pro-palestinienne de l’Inde à l’ONU, mais aussi et surtout pour les accords de coopération militaire indo-israéliens, l’Inde étant devenu le plus gros client en armes d’Israël.
Les autres personnalités du classement sont Eric Pickles, le ministre britannique des Communautés et de l’Administration locale du gouvernement Cameron (neuvième position pour ses mesures de sécurité aux abords des écoles juives) ; le pasteur des Chrétiens unis pour Israël (1,2 millions de membres aux États-Unis), John Hageeb (septième) ; le magnat de la presse et des médias Rupert Murdoch (sixième) ; le Premier ministre australien Tony Abott (cinquième) ; le Premier ministre canadien Stephen Harper (quatrième), ainsi que le leader de la majorité républicaine au sénat des États-Unis, Mitch McConnell (deuxième).