Intervenant lors de la Munich Security Conference samedi 13 février, Manuel Valls a répété son appel européen et international face à « la menace terroriste ». « Nous sommes entrés dans une nouvelle époque, nous avons changé de monde », a déclaré le premier ministre de la France à l’occasion de ce sommet sur la sécurité organisé dans la capitale de la Bavière.
M. Valls a pointé le danger de « l’hyperterrorisme » et de la « terreur de masse », propagés par l’organisation État islamique (EI) au nom d’un « pseudo-messianisme religieux ». Depuis les attentats de janvier et de novembre 2015, la France est « sortie d’une forme d’insouciance ; nous sommes en guerre (…), face à un ennemi extérieur et un ennemi intérieur », a rappelé le chef du gouvernement français, qui a précisé que « des milliers de jeunes Français » sont actuellement en voie de radicalisation.
« Il y aura d’autres attaques, c’est une certitude », a déclaré M. Valls.
Un ennemi, « le terrorisme »
Le Premier ministre de la France, qui doit s’entretenir samedi à Munich avec ses homologues libanais, polonais et afghan, a estimé que, face à l’EI, « aucune discussion n’est envisageable, aucune diplomatie n’est possible ». Le « combat militaire » doit prévaloir. En Syrie, M. Valls a demandé d’« organiser d’urgence un cessez-le-feu » afin de permettre « au plus vite la transition politique vers une paix durable ». Face à Dmitri Medvedev, le premier ministre de la Russie, présent à la conférence, qui a déclaré qu’« il n’y a pas de preuves de bombardements contre des civils », il a expliqué que « la France respecte la Russie et ses intérêts, mais les bombardements des populations civiles doivent cesser ».