L’aviation française est prête à frapper les groupes d’islamistes au Mali si ces derniers s’emparent de la ville de Mopti située dans la partie centrale du pays, à 700 km au nord de Bamako, a annoncé vendredi la chaîne BFMTV à l’issue d’une rencontre du président François Hollande avec les ministres de la Défense et des Affaires étrangères.
L’intervention française prendra sûrement la forme de frappes aériennes, a indiqué la chaîne, soulignant que Paris n’aurait pas besoin d’une résolution spéciale des Nations unies, car il existe déjà une demande d’aide émanant du président malien, ainsi que plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
Selon BFMTV, un contingent français est déjà déployé au Mali dans le cadre d’un mandat d’observation.
Plus tôt vendredi, François Hollande a déclaré que la France était prête à intervenir au Mali pour mettre un terme à l’offensive des terroristes.
"J’ai décidé que la France répondra, aux côtés de nos partenaires africains, à la demande des autorités maliennes. Elle le fera strictement dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et elle sera prête à arrêter l’offensive des terroristes si elle devait se poursuivre", a indiqué le président français.
En décembre 2012, le Conseil de sécurité de l’ONU a autorisé le déploiement d’une force internationale africaine (AFISMA) au Mali pour une période initiale d’un an.
La situation dans ce pays s’est dégradée après la chute de Mouammar Kadhafi, renversé suite à l’opération de l’Otan en Libye. Le départ des Touaregs, qui bénéficiaient de la protection de l’ancien dirigeant libyen, vers le nord du Mali a intensifié les tendances séparatistes dans ce pays, entraînant l’apparition, en avril 2012, de l’Etat autoproclamé d’Azawad qui occupe actuellement les deux tiers du territoire malien.