Le délégué pour le regroupement des états-majors et des services centraux de la défense sur le site de Balard, c’est à dire au « Pentagone à la française », Bruno Vieillefosse, a été démis de ses fonctions, le 10 janvier, par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Qu’était-il reproché à M. Vieillefosse ? Selon le général Klotz, le porte-parole adjoint du ministère de la Défense, M. Le Drian a estimé « qu’il n’avait pas disposé de tous les éléments d’informations qui auraient dû être portés à sa connaissance » concernant le projet de regrouper les états-majors à Balard en 2014.
Et de préciser que le départ de Bruno Vieillefosse n’est lié aux perquisitions qui ont été récemment menées au siège de la délégation pour le regroupement des états-majors et services centraux du ministère de la défense (Dresd), dans le cadre d’une information judiciaire pour corruption et trafic d’influence au sujet des conditions d’attribution au groupement Opale Défense, emmené par Bouyges, du contrat de Partenariat Public Privé (PPP) concernant le « Balardgone ».
L’hebdomadaire Le Canard enchaîné avait révélé, en décembre 2011, que la justice enquêtait sur de possibles faits de corruption et avancé que le cahier des charges du projet aurait été remis par un haut-fonctionnaire à un cadre de Bouygues bien avant sa remise officielle à l’ensemble des concurrents intéressés.
Plus tard, il avait été dit que cette affaire n’impliquait pas le Balardgone mais le chantier concernant l’une des deux tours de la cité de l’Air. Mais la confirmation par le ministère de la Défense de perquisitions au siège de la Dresd tendrait à montrer que cette histoire est sans doute plus sérieuse qu’annoncée.