Contrairement à ce que souhaite le président en exercice de l’Union Africaine (UA), l’OTAN ne prendra pas part à une intervention militaire au Mali.
Dans le cadre d’une visite au Canada, le chef d’Etat béninois, Thomas Boni Yayi, qui dirige actuellement l’UA, a souhaité voir l’OTAN s’impliquer activement avec la force internationale qui est censée remettre l’ordre institutionnel dans le nord du Mali.
Justifiant sa position, le responsable de l’ex-OUA a déclaré que la crise malienne étant une question de terrorisme, elle « dépasse le cadre africain ».
Des propos qui ont suscité diverses réactions dont, bien évidemment, celle de l’OTAN. Un des responsables de l’organisation Atlantique à Bruxelles a ainsi tranché la question en affirmant « il n’y a ni demande ni discussion sur un possible rôle de l’OTAN au Mali ».
Dans le même sens, le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a rappelé que l’OTAN n’était « pas impliquée dans la crise (malienne) ».
En octobre dernier, l’organisation politico-militaire qui regroupe la plupart des pays occidentaux, avait déjà affirmé que l’OTAN ne comptait pas intervenir au nord Mali.
Néanmoins, elle avait convenu que la rébellion dans cette région était « une source de grave inquiétude » pour l’OTAN, tant elle « menace la sécurité et la stabilité du pays, de la région et au-delà ».
Malgré tout, M. Boni Yayi persiste et signe : après une lecture attentive de la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies du 20 décembre dernier avalisant le déploiement d’une force africaine soutenue par les pays occidentaux pour la reconquête du nord mali, l’OTAN devrait, selon lui, participer à cette intervention.