Mahmoud Abbas hausse le ton. Israël a débloqué, dimanche, une partie des fonds qu’il refusait de verser depuis trois mois à l’Autorité palestinienne, un paiement que le président palestinien a rejeté, exigeant qu’il soit effectué en totalité ou pas du tout.
Début janvier, l’État hébreu a gelé le versement des taxes qu’il collecte pour le compte de l’Autorité palestinienne pour protester contre son adhésion à la Cour pénale internationale (CPI). Fin mars, il avait annoncé qu’il débloquerait les centaines de millions de dollars dus. Une facture qui s’élève aujourd’hui à environ 380 millions d’euros selon une source gouvernementale israélienne.
Seulement une « partie » de l’argent versée
« Ils disent qu’ils vont nous envoyer l’argent et finalement ils nous l’envoient, mais un tiers en a été déduit, pourquoi ? », a rétorqué le président palestinien dans un discours dimanche à Ramallah, le siège de l’Autorité en Cisjordanie occupée, avant d’ajouter que « maintenant, nous avons un dossier supplémentaire à soumettre à la CPI : d’abord il y a la guerre (de l’été 2014) à Gaza, la colonisation, et maintenant la direction palestinienne étudie ce nouveau dossier pour pouvoir le présenter en temps voulu à la CPI ».